Dans les pays développés, le 12 août est un jour où l’on se concentre sur la construction d’un avenir meilleur pour la jeunesse du pays. Pourtant, en arrivant en Iran, nous sommes confrontés à une question poignante : Les jeunes iraniens peut-elle envisager un avenir prometteur sous le poids du joug quotidien imposé par le régime des mollahs ? Existe-t-il une voie vers le progrès et la réalisation des aspirations au sein d’un régime gangrené par la corruption et l’antipathie à l’égard de sa population ?
Si l’on pose ces questions à n’importe quel jeune Iranien, sa réponse sera invariablement une négative retentissante. Cette réponse est étayée par la prévalence stupéfiante de la toxicomanie, le taux alarmant d’abandon scolaire, les mariages précoces imposés aux filles, la stagnation des études, l’exode notable des élites intellectuelles et la multiplication des cas d’emprisonnement et de mauvais traitements infligés aux jeunes protestataires dans les prisons du régime clérical. En outre, diverses restrictions, en particulier pour les filles et les jeunes femmes, aggravent la réalité déjà sombre à laquelle sont confrontés les jeunes Iraniens.
Un exemple frappant de la situation difficile des jeunes iraniens s’est manifesté par des attaques systématiques contre des écoles à l’aide de gaz toxiques, une campagne haineuse menée entre les dernières semaines de 2022 et le mois d’avril 2023. Les principales cibles étaient les jeunes filles fréquentant les écoles primaires et secondaires. Étonnamment, le ministère du renseignement a attribué l’empoisonnement systématique de ces jeunes filles à leur prétendu caractère ludique et à leur penchant pour l’aventure.
Toutefois, dans un pays où la surveillance omniprésente s’infiltre dans tous les aspects de la vie quotidienne, l’incapacité des agences de sécurité et des services de renseignement à réprimer cette vague d'”aventurisme” qui a duré six mois pointe davantage du doigt le régime et le Corps des gardiens de la révolution islamique que les élèves elles-mêmes. En effet, le régime clérical a orchestré ces événements comme une tactique de diversion pour détourner l’attention du public et prévenir l’émergence de nouveaux soulèvements et protestations. Cette stratégie a également servi de représailles contre les étudiantes qui ont joué un rôle actif et substantiel dans les manifestations nationales de 2022 et 2023.
Les jeunes iraniens défie l’oppression généralisée
Les jeunes iraniens sont comme une braise qui couve sous les cendres, inébranlable dans sa détermination à démanteler le régime corrompu et oppressif du Velayat-e Faqih, quel qu’en soit le prix. Leur objectif est de forger un Iran libre, prospère, avancé et moderne.
Ces jeunes, en particulier les jeunes femmes, ont fait preuve d’un esprit inébranlable lors du soulèvement de 2022-2023, refusant résolument de se plier à la cruauté et à la brutalité du régime des mollahs. Les étudiants ont pris la tête de ce soulèvement, une centaine d’universités à travers l’Iran devenant l’arène quotidienne des protestations de ces jeunes Iraniens. L’intensité des manifestations a été telle que les forces de sécurité du régime des mollahs ont arrêté au moins 60 étudiants exceptionnels, qui ont lancé un assaut contre la prestigieuse université de technologie Sharif de Téhéran, avant d’être emprisonnés.
La participation des étudiantes a également été importante pendant le soulèvement de 2022-2023, car elles ont organisé des manifestations dans leurs écoles. Elles ont audacieusement déchiré les images de Khomeini et de Khamenei de leurs manuels scolaires, reprenant avec véhémence des slogans hostiles au régime. La réaction du régime a été impitoyable face à ces actes de dissidence. Lors d’un incident effrayant survenu au lycée Tamaddon de Bukan, au Kurdistan, les forces de sécurité ont pris d’assaut les locaux à l’aide de véhicules blindés, s’en prenant impitoyablement aux étudiantes. À Ardabil, Asra Panahi, une étudiante de 15 ans, a perdu la vie après avoir été violemment battue par les forces de sécurité.
Les mollahs s’inquiètent de voir les jeunes iraniens rejoindre les rangs de la résistance
La répression, les arrestations et la torture n’ont pas réussi à étouffer les voix de les jeunes iraniens. Au contraire, elles ont donné naissance à une génération qui s’est taillé, et continue de se tailler, un rôle particulier dans la quête de la liberté. Cette cohorte émergente constitue les unités de résistance, un groupe qui persiste dans ses protestations malgré les dangers omniprésents, refusant résolument de laisser s’éteindre les flammes de son soulèvement.
Les jeunes femmes iraniennes occupent une position centrale et irremplaçable au sein de ce réseau coordonné.
Lors de chaque manifestation et soulèvement, ces jeunes femmes scandent avec ferveur des slogans audacieux contre le régime misogyne, ralliant activement la population à la lutte contre les forces de sécurité oppressives. En outre, elles jouent un rôle crucial dans l’organisation des soulèvements eux-mêmes.
Tout au long des manifestations nationales de 2017-2018, 2019 et 2022-2023, leur influence a été si puissante que même les médias contrôlés par l’État ont dû céder à leur leadership.
En ciblant stratégiquement les centres d’oppression du régime, qui sont intensément méprisés au sein de la société, les unités de résistance suscitent l’inspiration et servent de guides et d’exemples pour la jeune génération iranienne.
La tradition consistant à inscrire des slogans sur les murs des villes est une autre méthode de protestation adoptée par ces unités de résistance. Dans tout l’Iran, les jeunes manifestent leur ressentiment en inscrivant quotidiennement des slogans de protestation contre le régime oppressif.
Les jeunes iraniens demande instamment à la communauté internationale de soutenir sa résistance contre la dictature brutale des mollahs, en plaidant pour la reconnaissance de son droit inhérent à se défendre contre le Corps des gardiens de la révolution islamique.
À l’approche de l’anniversaire du soulèvement de 2022-2023, le 16 septembre, les jeunes iraniens se prépare avec diligence à une nouvelle éruption de contestation. Leur cri de ralliement résonne clairement : “Nous récupérerons l’Iran en 2023”.
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