En pénétrant au cœur de ce récit, il apparaît clairement que les inquiétudes profondes du régime ne sont pas sans raison. Elles découlent d’une peur profonde du potentiel de changement et de la résilience de ceux qui y aspirent.
C’est pourquoi le régime a de plus en plus resserré son emprise, recourant à des pressions accrues pour étouffer la dissidence et maintenir son autorité.
Dans un article récent, le site web du réseau Sharq a mis en lumière l’opposition croissante du régime iranien à la liberté de choix vestimentaire des femmes. Le document révèle que des ordres ont été donnés aux bassidjis et aux forces en civil du régime pour arrêter et inspecter les véhicules des particuliers.
Comme le décrit la chaîne Sharq, l’expérience des femmes a mis en lumière une nouvelle phase inquiétante de cette répression, où des véhicules privés sont saisis en raison de violations présumées de l’obligation de porter le hijab. Le personnel du régime iranien, souvent incognito et surnommé la « police invisible », arrête les véhicules sous prétexte que le conducteur ou les passagers ne portent pas le hijab.
Ces mises en fourrière ne se limitent pas aux seules zones urbaines. Des rapports font état de véhicules interceptés et mis en fourrière, même sur les routes interurbaines.
Des experts juridiques, tels que Mohsen Borhani, ont vivement critiqué cette pratique. Il souligne qu’il n’existe aucune base juridique pour la saisie d’une voiture en raison d’une violation du hijab. La seule justification semble être un décret arbitraire du siège de la chasteté et du hijab du pays, annoncé par le ministre de l’intérieur. Cette notification et ce décret vont à l’encontre de la constitution du pays et du cadre juridique existant.
Notamment, le pouvoir judiciaire du régime iranien a précédemment affirmé que l’intérieur d’une voiture n’est pas considéré comme un espace privé et qu’il est considéré comme étant à la vue du public. Cette position a suscité des inquiétudes quant au respect de la vie privée et des libertés individuelles dans le pays.
Reza Morad Sahrai, ministre de l’éducation du régime, a récemment publié une circulaire déclarant l’inclusion obligatoire d’une cloche de prière dans toutes les écoles, à tous les niveaux d’enseignement.
Cette circulaire du régime iranien prévoit l’intégration de l’appel à la prière dans l’emploi du temps officiel des écoles, dans le but premier de « renforcer et de promouvoir la culture de la prière ». Cette directive s’applique à tous les cours et à tous les niveaux d’enseignement, les écoles devant allouer 30 minutes obligatoires chaque jour à cet effet.
La circulaire souligne la priorité accordée au « renforcement et au développement de la culture de la prière » dans les activités éducatives au sein des écoles, conformément aux principes énoncés dans l’intention du guide suprême du régime, « Ali Khamenei », dans le cadre de la deuxième phase de la révolution.
En outre, la directrice générale des « affaires des martyrs de guerre et des blessés » au ministère de l’éducation, Zahra Panahirava, a annoncé une nouvelle approche de l’éducation le 2 février 2023, soulignant que « la promotion de la culture du martyre dans les écoles a commencé » et que cette perspective influencera également le contenu des manuels scolaires. Elle a indiqué que les changements à venir seront axés sur la promotion du martyre.
Cette décision intervient après que le ministère de l’éducation du régime iranien a annoncé, en septembre de l’année précédente, la révision du contenu de 200 manuels scolaires, conformément aux directives de M. Khamenei. Ces changements sont basés sur les déclarations de Khamenei concernant la révision des manuels scolaires et du matériel éducatif fourni aux étudiants.
La peur de la dissidence, en particulier chez les jeunes et les femmes, a conduit à une intensification du contrôle et de la pression de la part du régime iranien, se manifestant par des actions telles que la saisie de véhicules privés et des changements dans le contenu de l’enseignement. Ces mesures ne portent pas seulement atteinte aux libertés individuelles, mais révèlent également à quel point le régime iranien est prêt à exercer son autorité pour préserver sa mainmise sur le pouvoir.
Source: CSDHI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire