Selon la Société iranienne des droits de l’homme, le pouvoir judiciaire du régime a procédé à une série d’exécutions au cours du mois d’octobre. Le 9 octobre, trois prisonniers ont été exécutés dans la prison centrale de Kerman, suivis d’une exécution le 10 octobre dans la prison centrale de Karaj. Le 11 octobre, trois prisonniers ont été exécutés dans les prisons de Bam, de Ispahan et de Torbat Heydariyeh. Neuf prisonniers ont connu le même sort le 12 octobre dans les prisons de Karaj et d’Urmia, et deux autres exécutions le 13 octobre à Karaj et Hamedan. Le 15 octobre, deux prisonniers ont été exécutés dans les prisons centrales de Zanjan et de Tabriz, et le 16 octobre, un autre détenu a été exécuté dans la prison centrale d’Ardabil.
La série d’exécutions s’est poursuivie avec l’exécution de trois prisonniers le 17 octobre à Khorramabad et Gorgan. Le 18 octobre, un citoyen baloutche a été exécuté dans une prison d’Ispahan. Une exécution massive impliquant dix pendaisons simultanées a eu lieu dans la prison de Ghezelhesar à Karaj le 19 octobre, et cinq autres prisonniers ont été exécutés dans d’autres villes.
Le 21 octobre, un citoyen baloutche incarcéré dans la prison d’Ispahan a connu le même sort sinistre. Deux prisonniers ont été exécutés le 22 octobre à Zahedan, et deux autres dans la prison de Lakan à Rasht et dans la prison centrale de Karaj. Le 22 octobre, trois détenus de la prison d’Adelabad à Chiraz et une détenue de la prison de Dastgerd à Ispahan ont été exécutés. Quatre prisonniers ont été exécutés le 24 octobre à Karaj et Khoy, et un autre citoyen baloutche a été exécuté à Zahedan le 25 octobre. Enfin, quatre prisonniers à Rasht, Qazvin, Karaj et cinq détenus à Birjand ont été exécutés le 26 octobre.
Alors que les fidèles baloutches se rassemblaient pour assister au sermon de prière du vendredi à Zahedan le 20 octobre, ils ont rencontré une meutes sans précédent de policiers anti-émeutes et des hordes de forces de sécurité prêtes à réprimer ceux qui se dirigeaient vers la mosquée Maki de la ville.
Depuis le début du soulèvement de 2022 en Iran, la mosquée Maki est devenue un lieu de rassemblement central pour les manifestants et les opposants, offrant l’une des rares occasions d’exprimer leurs appels au changement de régime et de crier des slogans en faveur d’un changement de régime. Tout au long de l’année, la dictature cléricale a eu recours à diverses tactiques, notamment l’intimidation et l’incitation, pour encourager les chefs tribaux à faire des compromis ou à garder le silence.
Cependant, le 20 octobre, dans un contexte de renforcement substantiel des mesures de sécurité, le régime a adopté des mesures systématiques pour empêcher le rassemblement et pour identifier et arrêter les personnes présentes. Dans les jours qui ont suivi le sermon de prière du vendredi à Zahedan, un nombre important d’arrestations ont été signalés.
Les attaques incessantes des autorités iraniennes contre les manifestations pacifiques hebdomadaires de milliers de manifestants et de fidèles de la minorité opprimée des Baloutches en Iran dans la province de Zahedan, du Sistan et du Baloutchistan se sont intensifiées vendredi 20 octobre, alors que les forces de sécurité ont eu recours à de violents passages à tabac, à l’usage illégal de gaz lacrymogènes et des canons à eau et ont procédé à des arrestations arbitraires massives, à des disparitions forcées, à des actes de torture et à d’autres mauvais traitements, a déclaré Amnesty International le 26 octobre.
Le 25 octobre, la Société iranienne des droits de l’homme a mis en garde contre les conditions désastreuses de plus de 500 détenus lors des manifestations du 19 octobre 2023 à Zahedan. Selon la source, les forces de sécurité ont soumis les détenus à la torture et à la violence, dont beaucoup étaient des enfants de moins de 18 ans.
Le meurtre brutal d’un éminent réalisateur à Téhéran le 14 octobre, avec une méthode qui rappelle les meurtres en chaîne des années 1990, a provoqué une onde de choc dans tout le pays. Certains analystes politiques estiment que cet acte était un avertissement mortel du régime aux nombreuses célébrités qui avaient exprimé leur sympathie pour les récents manifestants.
En outre, même s’il est difficile d’obtenir des informations auprès de sources iraniennes, les médias de langue persane et les organisations de défense des droits de l’homme continuent de signaler quotidiennement un risque accru auquel sont confrontés les dissidents.
Quelle que soit l’issue de la crise au Moyen-Orient et ses implications pour le régime iranien, la société iranienne subit depuis longtemps une oppression brutale. Des décennies de tyrannie n’ont pas réussi à briser la volonté des Iraniens, et ces actes désespérés n’ont d’autre issue que l’accumulation de la colère.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire