Condamnant fermement les exécutions collectives en Iran, IHRNGO appelle la communauté internationale à réagir fermement. Son directeur, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), qui collabore avec la République islamique dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, a l’obligation de prendre des mesures contre les exécutions arbitraires liées à la drogue. Le silence de l’ONU sur ces exécutions est un feu vert d’approbation ».
Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, au moins dix hommes ont été exécutés dans la prison de Qezel Hesar à Karaj le 18 octobre. L’identité de l’un d’entre eux a été établie comme étant celle de Hojat Beg Rezaei, condamné à mort pour des accusations liées à la drogue.
L’agence de presse HRANA a rapporté l’identité de deux autres hommes, Shahab Shahbazi et Mohammad Behzadi, qui étaient également dans le couloir de la mort pour des accusations liées à la drogue.
L’identité et les charges exactes retenues contre les sept autres hommes n’ont pas été établies à l’heure où nous écrivons ces lignes.
Parallèlement, au moins quatre autres condamnés à mort pour trafic de stupéfiants ont été placés à l’isolement en prévision de leur exécution dans le pénitencier de Karaj, situé à proximité de la prison de Qezel Hesar.
Le nombre d’exécutions liées à la drogue a considérablement baissé en 2018 à la suite d’un amendement apporté en 2017 aux lois antidrogue. Par conséquent, le nombre d’exécutions liées à la drogue s’est situé entre 24 et 30 par an entre 2018 et 2020. L’amendement a été annulé dans la pratique en 2021, lorsque le nombre d’exécutions a été multiplié par dix, passant à 126 en 2021 et doublant à nouveau en 2022, avec 256 exécutions liées à la drogue. Au moins 305 personnes ont été exécutées pour des accusations liées à la drogue entre le 1er janvier et le 10 octobre 2023, soit une augmentation de 69 % par rapport à la même période en 2022, et le nombre d’exécutions liées à la drogue en 2023 a été près de 20 fois supérieur à celui de 2020. En octobre 2023, au moins 35 personnes ont été exécutées pour ces accusations jusqu’à présent. Pourtant, l’ONUDC et les États membres bailleurs de fonds sont restés silencieux face à cette augmentation exponentielle.
Source : IHR/CSDHI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire