Condamnant cette mutilation inhumaine, Iran Human Rights appelle la communauté internationale à contacter les autorités de la République islamique et à user de leur pouvoir pour exiger l’arrêt immédiat de la condamnation de Mehdi Mousavian.
Le directeur d’IHRNGO, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « L’aveuglement comme forme de punition est une pratique médiévale que la République islamique utilise pour intimider la société. Les Nations unies ne devraient pas tolérer que l’aveuglement soit utilisé comme forme de punition par l’un de ses États membres en 2024. Nous voulons que la communauté internationale et tous les pays ayant des relations diplomatiques avec la République islamique fassent passer le message que l’application d’une telle punition aura de graves conséquences pour la République islamique.
Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, Seyed Mehdi Mousavian a été arrêté le 31 décembre 2017 pour des allégations de jet de pierre sur un policier lors d’une manifestation dans la province de Farokhshahr, Chaharmahal et Bakhtiari. La pierre aurait rendu le policier aveugle de l’œil gauche.
Bien qu’il ait nié les accusations, Mehdi a été jugé le 27 janvier 2019 et condamné à une peine de qisas (la loi du Talion). En cas de peine de qisas, la victime ou son plus proche parent doit choisir entre la rétribution, la diya (prix du sang) ou le pardon.
Le policier avait exigé 14 milliards de tomans (environ 280 000 dollars), ce que la famille de Mehdi n’est pas en mesure de payer. Il a maintenant demandé un châtiment, ou la loi du Talion, car Mehdi doit subir une peine d’aveuglement à Shahre Kord, dans la province de Chaharmahal et Bakhtiari, dans les jours à venir.
Selon des documents judiciaires reçus par Iran Human Rights, la sentence de Mehdi a été confirmée par la Cour Suprême.
Le chef du pouvoir judiciaire fixe un montant indicatif annuel pour la diya en fonction de l’inflation et d’autres considérations, mais la famille de la victime dans les cas de qisas peut choisir son propre montant. Elle peut demander un montant inférieur ou supérieur au montant indicatif fixé par le pouvoir judiciaire, mais il est essentiel qu’aucune limite supérieure ne soit fixée. Cette année, le montant indicatif pour l’aveuglement en question est fixé à 450 millions de tomans.
Source : IHR/ CSDHI
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