La crainte d’un boycott massif, qui risquerait d’embarrasser le gouvernement sur la scène internationale, est de plus en plus forte. Le régime a activé son vaste appareil de propagande dans une tentative désespérée d’éviter ce qui semble être une issue humiliante inévitable. Des responsables de diverses factions, auparavant marginalisés par Khamenei, unissent désormais leurs efforts pour maintenir le pouvoir des mollahs.
Malgré leur ostracisme politique, ils continuent de propager le récit de la solidarité, exhortant métaphoriquement les citoyens à « boucher les trous » d’un navire en train de couler.
Une tactique importante employée par le régime est l’orchestration de soi-disant débats. Ostensiblement critiques à l’égard des politiques du régime, ces débats ont un double objectif. Tout d’abord, ils fournissent une plate-forme pour purger les rivaux politiques. Mais surtout, ils renforcent la « ligne rouge » du régime, à savoir les Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI/MEK), un groupe qui prône un changement de régime.
Un exemple de la tactique fallacieuse du régime est apparu dans une vidéo publiée par le site web gouvernemental Didar. La vidéo présente un débat avec Mehdi Nasiri, un journaliste et chercheur religieux lié au journal Keyhan, connu pour sa ligne dure. Les commentaires de Nasiri dans le débat sont révélateurs.
Il remet en question la nature démocratique de la gouvernance actuelle de l’Iran et critique la concentration du pouvoir et de l’autorité. Ses remarques soulignent que la République islamique s’appuie sur des mesures oppressives plutôt que sur la réforme et le dialogue.
Cependant, le discours de Nasiri prend un tournant soudain lorsqu’il est confronté à sa position sur la réformabilité du régime. Il prend ses distances avec l’OMPI et le terrorisme, tentant de discréditer le mouvement d’opposition. Cette manœuvre s’aligne sur les directives du Guide suprême Khamenei, qui exhorte les personnes influentes à utiliser tous les moyens nécessaires pour promouvoir les élections tout en maintenant le discours du régime contre l’OMPI.
Cette stratégie est également mise en évidence lors d’un autre débat télévisé. Un participant a mentionné les critères stricts pour les candidats aux élections, indiquant la disqualification pour une simple association avec un membre de l’OMPI. Cette déclaration souligne les efforts du régime pour se distancer de l’opposition tout en maintenant une façade de processus démocratique.
En conclusion, le régime iranien, piégé par ses propres actions, tente désespérément de projeter une image démocratique pour contrer un éventuel boycott. Simultanément, il cherche à discréditer et à isoler sa principale opposition, l’OMPI. Cependant, des années de tyrannie et de corruption ont érodé la confiance du public. Les tactiques du régime ne peuvent que renforcer la détermination des Iraniens et de leur mouvement de résistance, qui cherchent à renverser un système auquel ils ne croient plus.
Source : Stop Fundamentalism/ CSDHI
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