Dans une déclaration audacieuse, l’article affirme que la République islamique s’enorgueillit d’un solide système de détection de la corruption, garantissant que personne, quelle que soit sa stature, n’échappe à l’examen minutieux. Conçue à l’origine comme une source de fierté nationale, cette déclaration s’est toutefois transformée en une vulnérabilité en raison de l’insuffisance des informations disponibles.
Le scandale de la corruption du Debsh Tea n’est pas seulement devenu un sujet de discussion publique, il a également franchi les murs du Parlement et s’est retrouvé sur les chaînes de télévision officielles. Exprimant sa profonde inquiétude, le député Hassan Lotfi a déclaré : « Debsh Tea ne ternit pas seulement la dignité de notre nation ; il plonge nos retraités dans le désespoir, avec 140 000 milliards de tomans dilapidés. L’égalisation des droits des retraités, financée par un montant stupéfiant de 140 000 milliards de tomans, manque de la transparence et de la responsabilité que nous devons au peuple iranien ».
Le député Javad Nikbin a adopté une position critique et a dirigé son courroux contre le président du Parlement, Mohammad Bagher Qalibaf, déplorant : « Notre nation est peut-être dotée de fonds abondants, mais malheureusement, ces ressources sont dilapidées. Nous nous trouvons dans une situation où de nombreux voleurs circulent librement dans notre pays ».
Un autre député, Ali Yazdi Khah, a souligné la situation critique des enseignants en déclarant : « Cela fait un an que certains de nos chers éducateurs ont pris leur retraite et nous n’avons toujours pas de nouvelles de leurs récompenses méritées. Malheureusement, cet oubli n’a même pas été pris en compte dans le budget. Où pouvons-nous aborder cette question ? À qui pouvons-nous faire part de nos préoccupations et comment pouvons-nous chercher activement une solution ?
Ahmad Hossein Falahi a attiré l’attention sur le délabrement progressif du système éducatif, évoquant une pénurie de 200 000 enseignants. Asghar Anabestani a mis en lumière les luttes des travailleurs de la construction, exprimant sa consternation face à l’escalade des coûts et au mépris apparent du gouvernement pour le bien-être de ces travailleurs.
Malgré les assurances de Qalibaf selon lesquelles les retraités n’auront plus de réfrigérateurs vides, le député Nikbin a rétorqué avec humour : « Maintenant, lorsque vous ouvrez le réfrigérateur d’un retraité, vous n’êtes accueillis que par un vent froid ». Il a ensuite critiqué les politiques du gouvernement, soulignant les conséquences désastreuses pour les travailleurs et l’ensemble du peuple iranien.
L’ensemble de ces discours parlementaires brosse un tableau affligeant : le peuple iranien se trouve à la merci d’individus corrompus et oppressifs, qui ne lui laissent aucun refuge. La souffrance qui prévaut est attribuée à des dirigeants caractérisés par la dictature et le vol, qui sapent systématiquement le cycle de vie des Iraniens par des pressions économiques.
Dans une vidéo récente diffusée sur les réseaux sociaux, Mohammad Taqi Akbarnejad, directeur du séminaire de Kangavar, a ouvertement critiqué l’attention et les performances de Khamenei sur les questions intérieures. Il se demande pourquoi l’Assemblée des experts ne tient pas Khamenei pour responsable de l’état de la nation.
Une déclaration particulièrement poignante relayée dans la vidéo souligne le sentiment d’un fidèle selon lequel « M. Khamenei n’est pas notre dirigeant ; il est le dirigeant des Yéménites et des Palestiniens ». Ce fidèle estime que M. Khamenei se préoccupe davantage des affaires étrangères que du bien-être du peuple iranien.
Akbarnejad a également cité le fidèle, déclarant que Khamenei n’avait pas réagi à la forte augmentation du taux de change du dollar, choisissant plutôt de donner la priorité aux problèmes de la Palestine et du Yémen. Le directeur du séminaire de Kangavar a soulevé la question cruciale de savoir pourquoi Khamenei reste silencieux sur les questions intérieures urgentes, telles que le bilan annuel de 20 000 vies perdues sur les routes iraniennes.
Selon Akbarnejad, l’Iran fait l’expérience d’un détournement de la spiritualité, contrairement à d’autres régions du monde. Il a contesté l’affirmation de M. Khamenei selon laquelle la nation iranienne est devenue plus religieuse au fil des ans, en demandant : « Pourquoi ne voyons-nous pas cette augmentation de la religiosité, et pourquoi n’y a-t-il que vous qui l’affirmez ?
Au cours des trois dernières décennies, sous la direction d’Ali Khamenei, le régime iranien a dépensé des milliards de dollars pour créer des groupes mandataires et alimenter l’instabilité dans la région. Cette stratégie consiste à fournir un soutien financier et militaire continu à ces groupes.
Toutefois, les conséquences de ces entreprises de politique étrangère pèsent lourdement sur l’Iran lui-même. Le pays est confronté à de nombreuses crises, notamment un ralentissement économique, une pauvreté généralisée du peuple iranien, un chômage endémique, une inflation incontrôlable et une dévaluation historique de la monnaie nationale.
Le peuple iranien subit de plein fouet les interventions du régime de Khamenei dans la région et fait l’objet de sanctions importantes de la part des pays occidentaux en raison des aventures militaires du régime.
Dans un discours prononcé cet été, M. Khamenei a affirmé que l’Iran avait relevé d’importants défis et qu’il était sur le point d’atteindre son apogée. Cependant, la réalité sur le terrain est tout autre. Le peuple iranien connaît des difficultés quotidiennes, remettant en question l’efficacité et la sincérité de ses dirigeants.
La critique d’Akbarnejad va au-delà de la simple déception ; elle souligne le sentiment croissant du peuple iranien que les priorités de Khamenei ne sont pas leurs préoccupations immédiates. Le décalage entre l’attention portée par les dirigeants aux affaires étrangères et les problèmes urgents auxquels est confrontée la population iranienne ne fait qu’exacerber le mécontentement existant.
En conclusion, le peuple iranien se trouve pris dans un enchevêtrement de défis nationaux et internationaux, avec des dirigeants apparemment plus attentifs aux intérêts étrangers qu’au bien-être de leurs concitoyens. Les répercussions de décennies de politiques douteuses et d’entreprises étrangères coûteuses sont aujourd’hui mises à nu, et la population iranienne paie le prix des actions du régime.
Source : INU/ CSDHI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire