Les principaux problèmes qui alimentent les troubles sont la réintégration des travailleurs suspendus, le retour des collègues précédemment licenciés, la parité salariale avec leurs homologues des entreprises sidérurgiques voisines et l’application totale et immédiate des lois sur la classification des emplois.
En outre, les travailleurs demandent l’éviction du PDG accusé de corruption, le retrait de la participation de la banque publique Bank-e Melli et un rôle important pour les travailleurs dans la gestion de l’entreprise.
Dans ce contexte de grèves, des vidéos ont été diffusées montrant des travailleurs d’INSIG scandant avec passion des slogans tels que « nous ne céderons pas au déshonneur » et « nous n’avons pas peur des menaces et de la prison », soulignant ainsi leur détermination inébranlable.
La situation à Ahwaz n’est pas isolée. Le sort des travailleurs iraniens semble s’aggraver dans tout le pays.
Parallèlement aux grèves de l’INSIG, des informations inquiétantes sont parvenues de Chovar, dans la province d’Ilam, où deux travailleurs de l’industrie pétrochimique ont tenté de se suicider en réaction à la dégradation de leurs conditions de vie et à l’annonce de licenciements. Heureusement, ils ont été secourus et hospitalisés. Cet incident s’inscrit dans une tendance troublante à l’usine de Chovar, où au moins quatre travailleurs ont mis fin à leurs jours au cours des deux dernières années en raison de conditions de travail et de vie désastreuses.
Simultanément, une vague de grèves a déferlé sur divers secteurs en Iran. Les orfèvres de plusieurs villes ont rejoint le mouvement de grève, et les infirmières de Téhéran se sont mobilisées contre les mauvaises conditions de travail, les bas salaires, les heures supplémentaires excessives et mal rémunérées, et la négligence du gouvernement à l’égard des lois tarifaires. Malgré des mois de manifestations, la réponse du régime a été marquée par la répression plutôt que par le dialogue.
Par ailleurs, les retraités du gouvernement et ceux de la Telecommunications Company of Iran (TCI) ont repris les manifestations dans plusieurs villes, réclamant des augmentations de pensions en rapport avec le coût de la vie. De nombreuses accusations circulent selon lesquelles les fonds de pension sont proches de la faillite en raison des détournements effectués par le régime pour des activités telles que le financement du terrorisme et le renforcement de l’appareil répressif.
Notamment, la TCI est dirigée par un ancien responsable des forces de sécurité de l’État et compte des actionnaires ayant des liens étroits avec les gardiens de la révolution (IRGC), ce qui témoigne de la priorité accordée à l’agenda sécuritaire du régime sur le bien-être de ses employés et de ses clients.
Ces diverses grèves convergent et soulignent une crise plus large en Iran, où les griefs économiques, les droits du travail et le mécontentement politique sont de plus en plus étroitement liés.
Source : Stop au Fondamentalisme/ CSDHI
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