Le policier a d’abord exigé de la famille de M. Mousavian une somme exorbitante de 14 milliards de tomans (environ 280 000 dollars) à titre de dédommagement. Cependant, incapable de payer une rançon aussi élevée, la famille a dû faire face à la triste réalité du système juridique iranien, qui permet l’application littérale du principe « œil pour œil ». L’aveuglement comme forme de punition est une pratique médiévale utilisée par la République islamique pour instiller la peur dans la société.
Les Nations Unies ne peuvent pas fermer les yeux sur de telles politiques répressives et pratiques barbares en 2024. Le peuple iranien exhorte la communauté internationale, en particulier les pays occidentaux, à cesser d’apaiser ce régime et à transmettre un message clair selon lequel l’application de telles punitions aura des conséquences graves. Cet appel intervient à un moment où la répression brutale du régime continue de s’intensifier.
La situation actuelle indique un régime moins contraint que les années précédentes, comme en témoigne la multiplication des politiques répressives, notamment des exécutions et des violations des droits de l’homme par le régime des mollahs en Iran. Il est impératif que la communauté internationale exerce une pression maximale sur le régime et lance une campagne de soutien inébranlable au peuple iranien.
La condamnation imminente de Mousavian intervient dans un contexte de forte augmentation des exécutions dans tout l’Iran. En 2024, Téhéran a déjà exécuté 61 personnes. Les statistiques alarmantes de 2023, rapportées par l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI), font état d’au moins 864 exécutions – le chiffre le plus élevé de ces huit dernières années et une augmentation stupéfiante de 34 % par rapport à 2022. Cette escalade contraste fortement avec les 646 exécutions de 2022 et les 450 au moins de 2021. Ces chiffres ne tiennent pas compte des centaines de manifestants tués par les forces de sécurité du régime depuis le début des manifestations nationales en septembre 2022.
Malgré le nombre croissant d’exécutions et de sanctions draconiennes, les citoyens iraniens continuent de risquer leur vie en protestant contre le régime.
Les travailleurs de l’Iran National Steel Industrial Group (INSIG) à Ahwaz ont organisé un important rassemblement le dimanche 28 janvier pour souligner leurs revendications et exprimer leur mécontentement face à la négligence du régime à l’égard de leurs besoins. Il s’agissait du sixième jour consécutif de manifestations, auxquelles se sont joints les travailleurs contractuels du secteur pétrolier à Gachsaran.
Ces travailleurs réclament des réformes de leur statut professionnel, un paiement équitable des salaires et des avantages sociaux, ainsi que l’élimination des intermédiaires qui prélèvent une partie de leurs gains.
Simultanément, les travailleurs du projet de dessalement de Makran à Chabahar ont organisé un rassemblement car les autorités du régime persistent à retarder le versement de leurs salaires impayés. À Hamedan, les employés de la société pétrochimique Hegmataneh ont poursuivi leur rassemblement pour la deuxième journée, protestant contre trois mois de salaires impayés.
À Gachsaran, les travailleurs du secteur pétrolier ont à nouveau organisé une grande manifestation pour dénoncer les politiques répressives et réclamer de meilleures conditions de travail, l’application des lois sur la classification des emplois, des salaires plus élevés et d’autres besoins essentiels. À Ahwaz et à Shush, les retraités et les pensionnés de l’Organisation de la sécurité sociale ont repris leurs rassemblements de protestation hebdomadaires, en insistant sur leur demande d’augmentation des pensions. Malgré les lois du régime qui exigent l’ajustement des pensions en fonction des conditions économiques, les retraités sont confrontés à une pression financière accrue car le régime s’abstient d’augmenter les pensions.
Le 27 janvier, des travailleurs contractuels du champ gazier de South Pars ont organisé des rassemblements de protestation dans plusieurs villes, soulignant l’indifférence persistante du régime à l’égard de leurs demandes de classification des emplois et d’amélioration des conditions de travail. Ces manifestations persistantes dans le sud de l’Iran reflètent le mépris du régime pour les demandes légitimes des travailleurs. La communauté internationale ne doit pas fermer les yeux sur le sort de ces citoyens et se montrer solidaire des politiques répressives du régime.
Source : INU/ CSDHI
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