Appel à une action immédiate pour sauver les condamnés à mort et à la mission d’établissement des faits de l’ONU à rencontrer les prisonniers politiques
Ce 17 janvier, le régime en Iran a pendu quatre prisonniers, Karamat Nazarkhani, Iman Shabani, Bahman Fathollahzadeh et un autre prisonnier à la prison de Ghezelhessar. Le 16 janvier, quatre prisonniers ont été pendus dont Akram Karimpour à Hamedan, Habib Darvishi Zamanabadi à Kermanchah, Mohsen Mehri à Ilam et un prisonnier à Tabriz. Le 15 janvier, Yaqoub Alimoradi, 35 ans, haltérophile, a été pendu à Nahavand.
Dans un autre crime, le 1er janvier, Jamshid Gorgij, un prisonnier du soulèvement, arrêté en octobre 2022 après le vendredi sanglant de Zahedan, est décédé d’un arrêt cardiaque à la prison de cette ville en raison du retard que ses bourreaux ont mis à apporter des soins malgré l’urgence.
Afin de sauver son régime criblé de crises incurables, Khamenei intensifie les exécutions et son bellicisme. Le site officiel Eghtesaad24 écrivait le 15 janvier : « Écoutez les pas d’une crise plus grande que celle de 2022 » et « si les autorités politiques du pays ne prennent pas de mesures urgentes (…) elles devront désormais accepter la responsabilité des troubles à venir. » En même temps, le 8 janvier, le site officiel Didar écrivait à propos de l’augmentation des exécutions et des exécutions secrètes : « Après les événements de Gaza, le nombre d’exécutions a augmenté (…) ils n’annoncent même plus les exécutions. Auparavant, le site provincial du judiciaire indiquait qu’une exécution avait eu lieu la veille. Mais ça aussi, ça a disparu. »
Parallèlement à l’augmentation des exécutions, les gardiens ont intensifié la pression et la torture sur les prisonniers politiques. Hossein Salehi, un prisonnier du soulèvement de 2022, condamné à 10 ans de détention et incarcéré à la prison Sheiban d’Ahwaz, souffre d’une grave maladie neurologique due à la torture. Cependant malgré la prescription écrite du médecin, les gardiens le privent non seulement de tout traitement, mais ont aussi intensifié ses tortures.
Le prisonnier politique Hamed Qareh Oghlani, qui purge sa peine de 13 ans à la prison d’Oroumieh et qui souffre d’épilepsie sévère, est privé de soins. Il est en grève de la faim depuis le 22 janvier pour protester contre l’absence de sortie médicale et d’hospitalisation. Au lieu de soigner Hamed Qareh Oghlani, les gardiens de la prison l’ont transféré à l’isolement le 16 janvier.
Le prisonnier politique Mehdi Maarabi, un compatriote arabe de 32 ans, qui purge sa peine de 30 ans de détention en éloignement à la prison de Torbat-Jam, souffre d’une maladie cardiaque et ses demandes répétées d’hospitalisation sont restées sans réponse. A la suite d’une crise cardiaque, il a récemment été envoyé dans un centre médical à l’extérieur de la prison après 24 heures de retard. Mais malgré l’insistance du médecin sur la détérioration de son état, il a été renvoyé en détention sans avoir terminé son traitement. Mehdi a été arrêté en 2015 et ses trois co-accusés dans son dossier ont été exécutés en 2016. Son éloignement à Torbat-Jam empêche sa famille vivant dans la province du Khouzistan de lui rendre visite facilement. Ses demandes de transfert vers l’une des prisons d’Ahwaz sont restées lettre morte.
La Résistance iranienne appelle une fois de plus les Nations Unies et les défenseurs des droits humains à agir d’urgence pour sauver les condamnés à mort. Elle demande la visite de la mission d’établissement des faits de l’ONU dans les prisons iraniennes et en particulier d’y rencontrer les prisonniers politiques.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 17 janvier 2024
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire