En cette période de turbulences, le gouvernement iranien a intensifié la répression à l’encontre des dissidents politiques. Après deux exécutions politiques la semaine dernière, d’autres condamnations à mort ont été prononcées à l’encontre de prisonniers politiques, les minorités ethniques et religieuses faisant l’objet d’un traitement particulièrement sévère. En particulier, le prisonnier politique arabe Ali Obaidavi a été condamné à mort et son frère, Hossein, à 13 ans de prison pour avoir prétendument attaqué une base des bassidji lors des manifestations de 2019.
La Cour suprême d’Iran a confirmé la condamnation à mort du prisonnier politique kurde Yousef Ahmadi, 38 ans et père de trois enfants, qui a été soumis à des tortures extrêmes, ce qui n’a fait qu’aggraver la situation. Accusé d’avoir tué deux gardiens de la révolution, la condamnation d’Ahmadi, ainsi que les autres peines sévères infligées à ses coaccusés, soulignent la réponse brutale du régime à l’opposition politique.
Cette vague d’exécutions inclut les décès récents de Mohammad Ghobadlou, un manifestant du soulèvement de 2022, et de Farhad Salimi, un prisonnier politique kurde incarcéré depuis 2009. Le régime a également recours à des formes de punition archaïques et barbares, comme en témoigne l’exécution prévue de la peine de Mehdi Mousavi, qui consiste à lui arracher l’œil gauche en vertu du principe controversé de la « rétribution en nature ».
Dans une déclaration récente, l’agence de presse Mizan a cité Gholamhossein Mohseni Ejei, chef du pouvoir judiciaire, soulignant l’engagement du régime à intensifier ses mesures répressives. La directive donnée par M. Ejei aux procureurs iraniens de collaborer avec les forces de sécurité contre les « éléments organisés et affiliés à des organisations étrangères » témoigne d’une position inébranlable face aux menaces perçues.
La communauté internationale doit de toute urgence demander des comptes au régime iranien pour les violations des droits humains et les exécutions qu’il commet. Les hauts responsables du régime, notamment le guide suprême Ali Khamenei, le président Ebrahim Raïssi et Ejei, font l’objet d’un examen minutieux pour crimes contre l’humanité.
Malgré les tactiques d’oppression du régime, la population iranienne, en particulier la jeunesse, reste défiante. Le site web gouvernemental Didar reconnaît la nature insoutenable de l’approche du régime, prédisant un bouleversement social inévitable si les politiques actuelles persistent. Ce sentiment reflète la conviction croissante que les efforts du régime pour réprimer la dissidence peuvent finalement conduire à une résistance plus profonde et à un bouleversement de la société.
Source : Stop Fundamentalism/CSDHI
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