Le procureur a déclaré que Johan Floderus, 33 ans, qui travaille pour le service diplomatique de l’Union européenne, était accusé de « coopération très poussée en matière de renseignement avec le régime d’occupation sioniste », c’est-à-dire Israël, selon le site web Mizan Online du pouvoir judiciaire.
« Compte tenu de la nature importante et des effets néfastes des actions de l’accusé, je demande la peine maximale », a déclaré le procureur selon Mizan.
Le diplomate suédois, Johan Floderus a été inculpé de « corruption sur terre », l’une des infractions les plus graves en Iran, passible de la peine de mort.
Le ressortissant suédois a été arrêté le 17 avril 2022 à l’aéroport de Téhéran alors qu’il rentrait en Iran après un voyage avec des amis. Il est jugé depuis décembre 2023.
Aucune date n’a encore été fixée pour le verdict.
Mizan a publié des photos du diplomate suédois en uniforme de prisonnier, accompagné de ses deux avocats, dans une salle d’audience presque vide à Téhéran.
Il a indiqué que les séances du tribunal étaient terminées, mais que ses avocats disposaient d’une semaine pour présenter leur défense.
La Suède et l’Union européenne ont demandé à plusieurs reprises la libération immédiate du diplomate suédois, M. Floderus, faisant valoir qu’il n’y avait « absolument aucune raison » pour qu’il soit détenu à la prison d’Evin, où sont également incarcérés plusieurs opposants au gouvernement.
Le 17 janvier, la Suède a convoqué le chargé d’affaires iranien pour exiger la libération de citoyens « détenus arbitrairement » en Iran.
Les relations entre la Suède et l’Iran se sont détériorées depuis qu’un tribunal suédois a condamné, en juillet 2022, un ressortissant iranien, Hamid Noury, à la réclusion à perpétuité « pour violations graves du droit humanitaire international et meurtre ».
Noury est un ancien fonctionnaire pénitentiaire iranien. L’affaire concerne l’assassinat d’au moins 5 000 prisonniers à travers l’Iran pour venger les attaques menées par le groupe d’opposition en exil, les Moudjahidines du peuple iranien (MEK), à la fin de la guerre Iran-Irak de 1980-88.
Les gouvernements, les groupes de défense des droits de l’homme et les familles des ressortissants étrangers détenus en Iran ont accusé Téhéran de se livrer à une « diplomatie de l’otage ».
Plusieurs ressortissants européens sont détenus en Iran, dont quatre Français.
Louis Arnaud, un ressortissant français, a été condamné en novembre à cinq ans de prison pour propagande et atteinte à la sécurité du pays.
Source : VOA/ CSDHI
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