Une position théocratique
Feu Mohammad Taghi Mesbah Yazdi, membre éminent de l’Assemblée des experts iraniens et confident du Guide suprême Ali Khamenei, a déclaré sans ambages que l’opinion publique n’avait aucune importance pour légitimer le régime iranien. Il a déclaré : « Dans un gouvernement islamique, le vote du peuple n’a aucune crédibilité juridique ou religieuse ». Ce point de vue ne nie pas seulement le rôle du vote populaire dans l’élection des dirigeants, mais rejette également l’influence du peuple dans l’élaboration du système politique, de la constitution ou de la crédibilité des institutions gouvernementales. Dans ce système, le seul critère de légitimité est la « satisfaction du juriste gardien ».
La façade de la démocratie et des élections
Les discussions sur les élections dans la République islamique ont davantage porté sur l’opportunisme que sur la démocratie. Ali Khamenei, le guide suprême, a le pouvoir de modifier la structure du gouvernement à sa guise, indépendamment du vote du peuple. La légitimité du régime iranien, conformément à sa doctrine, ne repose pas sur le consentement de la population.
Les Moudjahidines du peuple iranien (OMPI) ont montré comment le régime utilise les élections pour feindre la légitimité. Le Guide suprême manipule des termes tels que « peuple » et « liberté », en les associant à des interprétations religieuses qui servent ses objectifs, telles que la « souveraineté populaire religieuse » et la « liberté intellectuelle religieuse ». Le concept de « souveraineté populaire religieuse » du régime fait spécifiquement référence au Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans), qu’il considère comme l’incarnation de ce principe.
Dissidence et critique internes
Mohammad Javad Hojjati Kermani, qui n’a pas été autorisé à participer aux élections, a souligné la concentration du pouvoir et le rôle du Conseil des gardiens dans le contrôle du processus électoral. Le Conseil, supervisé par Khamenei, est accusé de disqualifier les candidats ayant des opinions différentes, ce qui est un symptôme du rétrécissement du cercle du pouvoir.
L’évolution de la crise et la colère de la population
Malgré les tentatives de détournement de l’attention par des conflits internationaux tels que la situation à Gaza, les défis internes de l’Iran, y compris la crédibilité de ses processus électoraux, restent sans réponse. Le régime est confronté à une escalade de l’agitation intérieure, avec une population qui éprouve de plus en plus de ressentiment à l’égard du pouvoir clérical. La colère et le soulèvement croissants sont sur le point de remettre en question l’emprise du régime, signalant une fin potentielle de son règne et l’espoir d’un Iran libéré.
En résumé, le paysage politique du régime iranien, dominé par le principe du Velayat-e Faghih, contraste fortement avec les idéaux démocratiques. L’utilisation par le régime d’élections et de terminologies démocratiques sert davantage de façade que de reflet de la volonté du peuple, ce qui soulève des questions importantes sur l’avenir de la gouvernance et de la liberté dans le pays.
Source : Stop au Fondamentalisme/ CSDHI
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