Selon un message posté sur Instagram par la famille de Narges Mohammadi, le Tribunal révolutionnaire islamique l’a condamnée à « 15 mois d’emprisonnement, deux ans d’exil en dehors de Téhéran et des provinces voisines, deux ans d’interdiction de voyager, deux ans d’interdiction d’adhérer à des groupes socio-politiques, et deux ans d’interdiction d’utiliser un smartphone. »
Mme Narges Mohammadi, militante des droits de l’homme, est actuellement incarcérée à la prison d’Evine pour diffusion de propagande, diffamation des autorités et désobéissance en prison. Elle a fait des allers-retours en prison pendant la majeure partie des vingt dernières années.
La famille de Mme Mohammadi a déclaré que la nouvelle sentence avait été prononcée le 19 décembre et que Mme Mohammadi avait notamment choisi de ne pas participer à la procédure judiciaire.
« Le verdict ressemble à une déclaration politique contre l’accusée, soulignant à plusieurs reprises qu’elle incite et encourage le public et les individus à créer des troubles et des agitations, jouant un jeu en faveur des ennemis au-delà de nos frontières, et diffusant de la propagande contre le gouvernement », a déclaré la famille de Narges Mohammadi sur Instagram.
Le message souligne également qu’il s’agit de la « cinquième condamnation » pour Mme Mohammadi depuis 2021, avec « trois condamnations » survenues au cours de cette période en raison de ses activités au sein de la prison.
Il précise que Narges Mohammadi a été condamnée à un cumul de « 12 ans et trois mois de prison, 154 coups de fouet, quatre mois de travaux d’intérêt général, et deux ans d’interdiction de voyager, d’expulsion et de privations sociales et politiques. »
Ces derniers jours, Abram Paley, envoyé spécial adjoint des États-Unis pour l’Iran, a renouvelé son appel à la libération de Narges Mohammadi.
Pendant son incarcération, Mme Mohammadi continue de sensibiliser le public aux conditions de vie des prisonniers et d’exprimer son point de vue sur divers événements et nouvelles.
Elle a reçu le prix Nobel de la paix l’année dernière pour avoir fait campagne en faveur des droits de l’homme en Iran. Sa famille a accepté le prix en son nom à Oslo en décembre.
Mme Narges Mohammadi est la deuxième femme iranienne à recevoir le prix, après Shirin Ebadi, avocate et militante des droits de l’homme honorée par le prix en 2003.
Hossein Ahmadiniaz, avocat spécialiste des droits de l’homme aux Pays-Bas, a déclaré à la VOA que la communauté internationale était consciente de l’absence de validité juridique des jugements prononcés à l’encontre de Mme Narges Mohammadi.
Source : VOA/ CSDHI
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