lundi 1 janvier 2024

Le régime iranien refuse au prisonnier politique Ali Moezi des soins médicaux

 Le régime iranien accroît la pression sur le prisonnier politique Ali Moezi, lui refusant l’accès aux soins et aux installations médicales. Afin de le tourmenter et de l’humilier, les autorités pénitentiaires ont subordonné son transfert à l’hôpital au port de vêtements de prisonnier. Ali Moezi a refusé de se plier à cette exigence illégale.

Agé de 70 ans, Ali Moezi, 70 ans, est actuellement détenu dans le quartier n°4 d’Evine à Téhéran. Il a passé 16 ans dans les prisons des mollahs pour ses activités politiques et son soutien à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK). Il a été incarcéré plusieurs années dans les années 1980. Il a été emprisonné à nouveau dans les années 2000 et 2010 pour ses activités politiques.

Il a été arrêté pour la dernière fois en septembre 2022, lors des soulèvements nationaux. À l’époque, il venait d’être opéré d’un cancer et avait besoin d’un suivi médical. Depuis son arrestation, le régime  lui refuse l’accès aux soins médicaux essentiels.

Le régime a accusé Moezi d’une série d’allégations sans fondement. Le 6 août 2023, le « juge potence » Abolghassem Salavati, un violateur notoire des droits humains, l’a condamné à six ans et trois mois de prison sous des accusations scandaleuses telles que « fidélité à ses opinions », « la présence de ses enfants dans la cité d’Achraf-3 » et « publier une déclaration contre le régime ». Salavati a déclaré sans ménagement : « Bienvenue au quartier 209 », en référence au sinistre quartier politique de prison d’Evine.

Les nouvelles mesures prises à l’encontre de Moezi interviennent alors que le régime augmente la pression sur les prisonniers politiques et les proches de l’OMPI.

Le 2 décembre, le pouvoir judiciaire a condamné les prisonnières politiques Zahra Safa’i, 61 ans, et ses enfants, Parastou Mo’ini, 23 ans, et Mohammad-Massoud Mo’ini, 24 ans, ainsi que Kamran Reza’i-Far, 58 ans, à cinq ans de prison.

Ils sont accusés de collaborer et de communiquer avec l’OMPI, de porter atteinte à la sécurité nationale et de participer à des activités contre le pouvoir. Le régime a utilisé leurs conversations privées, leurs activités en ligne et les rapports des services de renseignement et des interrogateurs comme preuves de leurs délits supposés.

Le 2 décembre également, le prisonnier politique Maysam Dehbanzadeh a été transféré à la prison d’Evine pour y purger une peine de six ans. Il a été interdit de séjour à Téhéran et dans les provinces voisines et de quitter le territoire pour « rassemblement et conspiration avec l’intention de commettre un crime contre la sécurité nationale » et pour avoir communiqué avec l’OMPI.

La dictature religieuse est terrifiée par le soutien croissant à l’OMPI et à la Résistance iranienne, d’autant plus que les appels au changement de régime se sont multipliés depuis le soulèvement de 2022. Dans cette optique, les mollahs ont eu recours à différentes mesures répressives contre la Résistance iranienne.

En plus de la pression croissante sur les prisonniers politiques, le régime a mis en place un simulacre de procès contre 104 membres de l’OMPI et du CNRI. Le régime donne une grande publicité à ce procès afin de susciter la peur chez les jeunes Iraniens et de les dissuader de rejoindre les rangs des Unités de Résistance, un réseau organisé d’activistes qui soutiennent l’OMPI.

Cependant, aucune de ces mesures n’a réussi à ralentir l’élan croissant des Iraniens vers la liberté.

Source: CSDHI 

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