En signe de protestation contre son arrestation arbitraire, elle a refusé d’accepter une caution. Pour cette raison, les forces de sécurité l’ont emmenée à la prison de Qarchak à Varamin.
Son avocat, Mohammad Moqimi, a indiqué qu’Atena Farghadani avait été gravement brutalisée au moment de son arrestation, à tel point que les cicatrices étaient visibles sur son visage. Cependant, aucune information n’est disponible sur les raisons de son arrestation et sur les charges retenues contre elle.
Atena Farghadani, dessinatrice, peintre et militante des droits de l’enfant résidant à Téhéran, a été arrêtée le 7 juin 2023, après avoir été convoquée à la salle d’interrogatoire du district 33 pour y être interrogée.
Lors d’un entretien après sa libération, elle a expliqué que les autorités de la prison de Qarchak avaient tenté de l’empoisonner. Elles l’ont détenue dans une chambre d’isolement sans toilettes et ne l’ont pas autorisée à quitter la pièce pour aller aux toilettes. Elles ont également essayé de la forcer à faire des aveux télévisés, ce qu’elle a refusé. Enfin, le 20 juin, ils l’ont abandonnée dans un hôpital après qu’elle ait perdu connaissance en raison d’une grève de la faim.
Mme Farghadani avait déjà été privée de poursuivre ses études au niveau de la maîtrise en raison de ses activités. Elle a été arrêtée en septembre 2014 et condamnée à 12 ans et 9 mois d’emprisonnement pour avoir dessiné et publié sur les médias sociaux des caricatures représentant des membres du parlement du régime avec des têtes d’animaux.
Elle a été accusée de “conspiration contre la sécurité nationale”, de “propagande contre l’État” et d'”insulte aux membres du parlement“.
En fin de compte, cette peine a été réduite à 18 mois d’emprisonnement par la Cour de révision.
Source: CNRI Femmes
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