Le 2 mai marque l’anniversaire du martyre d’un groupe des membres et responsables les plus éminents de l’Organisation des moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI) à Téhéran.
Ce jour-là, en 1982, Téhéran a été le théâtre d’affrontements massifs dans toute la ville, d’est en ouest et du nord à certaines parties du centre-ville.
Les gardiens de la révolution iranienne (IRG) ont attaqué des dizaines de repaires de l’OMPI où se trouvaient ses membres, dans le cadre d’une série d’opérations simultanées. Les affrontements se sont poursuivis jusqu’à minuit.
Les pasdarans ont utilisé toutes sortes d’armes semi-lourdes et même lourdes. Il a également attaqué par voie terrestre et aérienne, en utilisant des hélicoptères d’attaque pour tirer sur le bâtiment dans lequel résidaient les membres de l’OMPI. La ville de Téhéran a été embrasée par des explosions, de la fumée et des incendies cette nuit-là.
Plus de 60 hommes et femmes membres de l’OMPI ont résisté jusqu’au bout et sont morts avec honneur.
L’une des plus éminentes femmes membres et commandantes de l’OMPI qui a été tuée pendant les attaques est Nosrat Ramezani.
Nosrat est née le 6 avril 1956 dans une famille de classe moyenne à Téhéran. Elle avait quatre sœurs et quatre frères ; elle était le cinquième enfant.
Nosrat Ramezani était dynamique, pleine de vie et connue pour être respectueuse de tous. Elle aimait aussi beaucoup la musique et l’utilisait pour répandre son énergie et son amour, influençant ainsi la vie des autres.
Nosrat Ramezani a fréquenté le lycée Hekmat de la rue Gorgan, à Téhéran, jusqu’en 9e année. Elle a poursuivi ses études en mathématiques au prestigieux lycée de Marjan.
Étant donné sa passion pour les sciences de l’ingénieur, elle a été admise à l’école d’ingénierie mécanique de l’université des sciences et de la technologie de Téhéran en 1973.
Elle était très populaire à l’université. Ses camarades de classe l’aimaient parce qu’elle prenait le temps d’aider les autres étudiantes. Elle était une source d’inspiration pour tous et une figure impressionnante, tout en restant modeste et humble.
Cependant, tout a changé pour Nosrat Ramezani lorsqu’elle a réalisé l’étendue de la pauvreté et de la souffrance de son peuple. Elle n’a pas pu supporter cette douleur, ni cesser de penser à ces personnes démunies.
C’est à ce moment-là que Nosrat a décidé de se tourner vers le monde de la politique afin d’apporter des changements en faveur des personnes démunies. Ses intérêts et ses activités ont également commencé à changer. Elle passait plus de temps à participer à des randonnées en groupe, qu’elle adorait, vers différentes montagnes et sommets de la ville.
Elle a commencé à s’intéresser à la politique en 1971, avec l’émergence de diverses organisations politiques contre le chah.
Nosrat Ramezani a pu établir une relation plus directe et plus fonctionnelle avec l’OMPI par le biais de l’université en 1976. Elle a pris part aux manifestations contre la dictature du Chah et a assumé avec bonheur ses responsabilités.
Nosrat Ramezani, une étoile brillante parmi les combattants de la liberté de l’OMPI/MEK.
Après la révolution populaire iranienne de 1979, Nosrat Ramezani a assumé d’importantes responsabilités au sein de la section étudiante de l’OMPI. Elle a rapidement montré ses capacités et a été mise en charge d’une des branches du lycée à la fin de 1980.
Le 20 juin 1981, Khomeiny ordonne aux soldats d’ouvrir le feu sur les manifestants pacifiques et les sympathisants de l’OMPI. C’est là que commence la résistance légitime du peuple iranien contre le régime clérical.
Nosrat Ramezani a poursuivi sa route avec plus d’enthousiasme, même si ses responsabilités n’ont cessé de croître. Elle a fait preuve de plus de persévérance et de force dans l’exercice de ses fonctions. Parallèlement, elle a continué à encourager ses camarades et à rester positive, même face à l’adversité.
Nosrat Ramezani faisait certainement partie du personnel le plus précieux de l’OMPI, tout en étant une figure brillante parmi les femmes combattantes de la liberté dans ce mouvement.
Le 2 mai 1982, au milieu des affrontements et des attaques, Nosrat a réussi à résister aux gardiens de la révolution du régime clérical avec un courage admirable. Elle avait 26 ans à l’époque.
Elle avait laissé une impression extrêmement forte sur les habitants de son quartier.
Pendant longtemps, les habitants de ce quartier ont parlé d’une “combattante Mojahed” et de son héroïsme. Ils évoquaient son courage pour “dominer la scène et prendre le contrôle de chaque instant”.
Dans cette bataille inégale mais épique, Nosrat Ramezani et son légendaire mari, le commandant Mohammad Zabeti, sont tombés en martyrs avec gloire. Ils ont combattu les gardes révolutionnaires du régime jusqu’à la toute fin.
D’autres membres de l’OMPI, qui ont combattu à leurs côtés, ont également été tués. Khomeiny et ses gardes révolutionnaires avaient l’intention de capturer Nosrat Ramezani et d’autres membres de l’OMPI, mais ces grands combattants ne l’ont pas permis.
L’héritage de bravoure et de résilience de Nosrat continue d’être transmis aux nouvelles générations en Iran. Les unités de résistance féminine continuent de s’opposer à la misère de la tyrannie que les mollahs sanguinaires ont créée dans le cadre de leur volonté d’écraser la liberté.
Que notre patrie jouisse de la liberté et que le peuple iranien continue de chérir les valeurs fortes de personnalités brillantes comme Nosrat Ramezani.
Source : CNRI Femmes
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