vendredi 19 avril 2024

Nasrin Javadi, prisonnière politique âgée, privée d’un traitement médical indispensable

 Nasrin Javadi, une prisonnière politique âgée souffrant de plusieurs maladies, qui purge sa peine dans la sinistre prison d’Evin à Téhéran, s’est vu refuser des soins médicaux appropriés.

Une source proche de la famille de Nasrin Javadi a déclaré : “Mme Javadi, âgée de 67 ans, souffre de plusieurs maladies, dont une ostéoporose sévère. En raison d’un manque d’absorption du calcium, elle a besoin d’un traitement spécialisé et d’injections de médicaments contre l’ostéoporose. Bien qu’elle ait besoin d’un traitement médical spécialisé, elle n’est toujours pas autorisée à se rendre à l’hôpital”.

Malgré son âge et le fait qu’elle souffre de diverses autres affections telles qu’un disque lombaire, un faible taux de globules blancs et une grave perte d’audition, la demande de permis de santé de Mme Javadi n’a pas été approuvée, ce qui a suscité l’inquiétude de sa famille.

Bien que l’injection des médicaments contre l’ostéoporose de Mme Javadi doive être effectuée à l’hôpital sous la supervision d’un spécialiste, en raison des manquements des autorités pénitentiaires, elle est effectuée chaque année à l’infirmerie de la prison.

Nasrin Javadi, également connue sous le nom d’Azam Khezri Javadi, a été arrêtée le 1er mai 2019, à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, avec des dizaines d’autres personnes qui ont participé à un rassemblement de protestation devant le parlement, et a été libérée de la prison de Qarchak le 29 mai, moyennant une caution de 100 millions de tomans.

En juillet 2019, la militante syndicale a été condamnée à 5 ans de prison par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran pour “rassemblement et collusion en vue d’agir contre la sécurité de l’État”, à un an de prison pour “diffusion de propagande contre l’État” et à un an de prison et 74 coups de fouet pour “perturbation de l’ordre public”. Il lui a également été interdit d’utiliser un smartphone et d’adhérer à des partis et groupes politiques et sociaux.

Début mai 2020, la cour d’appel a retiré les deux chefs d’accusation de “diffusion de propagande contre l’État” et de “perturbation de l’ordre public”, et Mme Javadi a finalement été condamnée à 5 ans de prison pour “rassemblement et collusion en vue d’agir contre la sécurité du pays”.

Nasrin Javadi est entrée à la prison d’Evin le 2 juillet 2022 pour y purger sa peine.

Source: CNRI Femmes 

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