Maryam Radjavi : La dictature religieuse en Iran est en guerre contre la société iranienne et la communauté internationale
Honorables personnalités,
Chers amis,
Je vous remercie d’avoir organisé cette réunion. Je suis ravie que le grand ami du peuple iranien et de sa Résistance, M. Vidal Quadras, soit présent à cette réunion.
La tentative d’assassinat du professeur Vidal Quadras et sa réaction en disent long sur la nature du régime clérical et sur la politique qu’il convient de mener à son encontre. Certes, M. Vidal-Quadras est l’un des exemples de dignité en Europe. Il a défendu les valeurs démocratiques et les droits humains en payant un lourd tribut. Lorsque le régime clérical l’a placé sur sa liste terroriste, il a décrit cela comme d’une médaille d’honneur. Lorsqu’il a été abattu, il a utilisé toutes ses forces pour désigner le régime iranien comme l’auteur de l’attentat. Après cet incident tragique, selon son épouse, notre chère Amparo, il était impatient de retourner sur le terrain et d’affronter le régime clérical. Je suis ravie de le voir avec la même énergie qu’avant ou peut-être plus encore. Je suis fière d’avoir des amis comme le professeur Vidal-Quadras et chacun d’entre vous.
Bien qu’appartenant à une autre nation, un autre pays, une autre religion et une autre langue, vous nous avez rejoints sur la base des valeurs humanitaires, des droits humains et des droits démocratiques que nous partageons. Vous êtes venus soutenir le peuple iranien dans cette guerre difficile contre le fascisme religieux. Un jour viendra où le peuple iranien vous accueillera chaleureusement dans un Iran libre.
Répression, terrorisme et guerre
L’exportation du terrorisme, du fondamentalisme islamiste et du bellicisme sont les principaux éléments de la politique étrangère du régime clérical en Iran. Cela a toujours fait partie de la stratégie de survie du régime. Mais dans la situation actuelle, en raison de son extrême faiblesse et de sa crainte de voir le peuple se soulever pour le renverser, il a eu recours à ces politiques destructrices.
La dictature religieuse au pouvoir en Iran est en guerre contre la société iranienne et la communauté internationale. Pour la seule année 2023, le régime a exécuté 864 personnes. Ces jours-ci, le régime a intensifié la répression des femmes dans la rue. Son objectif est d’enchaîner la société pour empêcher un nouveau soulèvement.
En outre, il a lancé des attaques terroristes à l’étranger contre le bureau du Conseil national de la Résistance iranienne à Berlin et des centres affiliés à la résistance à Paris et à Londres. Il a lancé des complots contre Achraf 3 et un procès contre plus de 100 membres de la Résistance iranienne par contumace.
Les récents développements dans la région montrent également que le régime s’appuie sur la guerre pour se maintenir au pouvoir. Le 13 avril, le régime a dû retirer son masque de groupes proxys et entrer directement en guerre. Il a été prouvé que le principal acteur du conflit qui a débuté le 7 octobre est le régime iranien. Khamenei est la seule partie qui bénéficie des horribles meurtres et des souffrances des innocents dans la région. La tête du serpent de la guerre et du terrorisme se trouve à Téhéran.
L’augmentation de l’exportation du terrorisme et du bellicisme par ce régime indique clairement que la politique précédente à son égard était erronée. Cela souligne la nécessité de trouver une voie correcte pour l’avenir.
Cesser la politique de complaisance
La politique de complaisance avec le fascisme religieux ces trois dernières décennies a comporté deux éléments cruciaux :
– Premièrement, l’indifférence en ignorant l’oppression du peuple iranien et les actes bellicistes et terroristes du régime à l’étranger.
– Deuxièmement, le fait de se ranger du côté du régime pour bloquer la voie vers un changement démocratique en Iran.
La leçon la plus importante à tirer des terribles événements récents est qu’il faut mettre un terme à cette politique. Elle doit être remplacée par une politique qui soutient le changement démocratique par le peuple iranien et sa résistance.
La solution ultime est le renversement du régime par le peuple iranien et sa Résistance, qui est aujourd’hui plus disponible que jamais. La Résistance iranienne et notre peuple sont capables de changer de régime. Notre exigence est de cesser de faire des concessions à ce régime.
La question est la suivante : compte tenu de l’implication du corps des pasdarans dans le terrorisme et le bellicisme, pourquoi l’Union européenne hésite-t-elle à le déclarer comme entité terroriste ? Selon les documents divulgués aux médias, les sociétés secrètes du corps des pasdarans en Allemagne sont impliquées dans la préparation de matériaux sensibles à usage militaire.
En outre, un nombre important d’agents du ministère des renseignements et des pasdarans opèrent dans divers pays occidentaux dans l’espionnage, le terrorisme et la diabolisation de l’OMPI et fournissent des équipements de missiles et de drones. Pourquoi sont-ils tolérés en Europe ?
L’Union européenne doit se tenir aux côtés du peuple iranien. C’est non seulement le souhait des Iraniens, mais aussi un élément vital pour la paix et la tranquillité au Moyen-Orient et dans le monde.
C’est essentiel pour mettre fin au terrorisme et prévenir des événements tragiques comme la tentative d’assassinat du professeur Alejo Vidal-Quadras. J’espère que les membres du Bundestag encourageront l’initiative en présentant la politique adéquate pour atteindre ces objectifs :
- Désigner officiellement le Corps des pasdarans comme une entité terroriste.
- Déclarer que le régime iranien constitue une menace pour la paix et la sécurité mondiales en vertu du chapitre sept de la Charte des Nations unies.
- Activer le mécanisme de snapback prévu par la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies.
- reconnaître la lutte du peuple iranien pour renverser le régime des mollahs.
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