Des slogans affirmaient « Nous ne voulons pas de policiers tueurs ! »
L’incident s’est produit lundi 22 avril au soir, lorsque des agents des forces de sécurité de Bandar Abbas ont ouvert le feu sur un véhicule, coûtant tragiquement la vie au jeune de 20 ans. Identifiée par certains médias comme étant Amir-Mohammad Chatrsahar, la victime a succombé aux blessures causées par les coups de feu. Les rapports indiquent également qu’une autre personne a été grièvement blessée au cours de cette incident.
L’agence de presse Fars, dirigée par le Corps des Gardiens de la révolution islamique, a reconnu le rassemblement de citoyens à l’extérieur du gouvernorat : « Aujourd’hui, les habitants du village de Jamal Ahmad à Bandar Abbas se sont rassemblés à l’extérieur du gouvernorat pour protester contre l’incident survenu à proximité de leur village. »
Les circonstances entourant la fusillade et les manifestations qui ont suivi restent floues alors que les autorités et les citoyens font face aux conséquences de ces événements tragiques. Les images montrent des débats houleux entre des personnes indignées et des autorités qui tentent d’échapper à leurs responsabilités.
Ces dernières années, l’Iran a été témoin d’une tendance inquiétante aux tirs de la police entraînant la mort de civils innocents, suscitant une indignation généralisée et provoquant des actes spontanés de protestations. Ces incidents, souvent caractérisés par un manque de transparence et de responsabilité, ont encore alimenté le mécontentement latent au sein de la société iranienne.
Un de ces événements tragiques s’est produit le 22 mars, lorsque Behzad Azizi, un jeune kurde de 19 ans, a été abattu sans avertissement par des agents du CGRI au point de contrôle de Karim Abad, près de Baneh. Sa mort a déclenché la fureur de la population locale, conduisant à des manifestations devant l’hôpital où son corps a été confisqué et aboutissant à l’incendie du commissariat de Karim Abad.
Des incidents similaires, notamment la mort d’Hossein Al-Ali à Bandar Abbas et d’Isa Roshandel Doghanli à Faryab, ont mis en évidence les griefs et les frustrations profondément enracinés au sein de la population iranienne, qui continue d’exiger justice et responsabilité de la part de ses autorités.
La mort de Mahsa Amini, survenue dans des circonstances suspectes alors qu’elle était en garde à vue le 16 septembre 2022, a déclenché un soulèvement national qui a ébranlé l’ensemble du régime pendant plus de six mois et a changé le climat politique durablement en Iran.
Source : NCRI
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