Ahmadreza Radan, chef des forces de sécurité de l’État, a annoncé la mise en œuvre d’un programme répressif intitulé « Hijab et chasteté qui sera rigoureusement appliqué dans tous les espaces et lieux publics à partir du samedi 13 avril ».
Les médias affiliés à l’État ont systématiquement rapporté la déclaration de Radan : « La police, tout en garantissant le respect des normes éthiques et le respect de la chasteté par les citoyens, rappelle que, conformément à ses devoirs, elle sera contrainte de confronter légalement les contrevenants du hijab et des lois de chasteté. Par conséquent, il faudra respecter les valeurs juridiques et réglementer les actions et les tenues vestimentaires dans ce cadre. »
Il convient de mentionner qu’Ali Khamenei, le Guide suprême du régime, avait appelé les forces de l’ordre et de sécurité à « s’attaquer aux violations des normes religieuses », lors de son discours à l’occasion de l’Aïd Fitr.
Khamenei a déclaré le 10 avril : « Certes, le système de la République islamique n’essaie pas de convertir de force qui que ce soit à la religion, mais il est également de son devoir de lutter contre les violations des normes religieuses. »
À la suite des soulèvements de 2022, le régime des mollahs a préparé un projet de loi intitulé « Hijab et chasteté », ciblant particulièrement les femmes, afin de réprimer davantage la société iranienne. Ce projet de loi, initialement rédigé en 9 articles par le pouvoir judiciaire du régime, puis étendu à 72 articles après examen par la commission judiciaire du Parlement, a été envoyé pour approbation et mise en œuvre au Conseil des gardiens après avoir été présenté en séance publique sans débat.
En septembre 2022, après des mois de mesures d’oppression renforcées de la part de la soi-disant police des mœurs, des manifestations ont éclaté après la mort de Mahsa Amini, une jeune femme arrêtée pour avoir prétendument porté son hijab de manière trop lâche.
Malgré une violente répression du régime, les manifestations ont persisté pendant des mois, se transformant en un soulèvement plus vaste contre la gouvernance autoritaire, la mauvaise gestion économique et les violations des droits humains.
Jusqu’à présent, diverses institutions et organes de l’État se sont abstenus de mettre en œuvre le projet de loi sur le hijab et la chasteté, le reportant par crainte de réactions sociales et de la possibilité de nouvelles protestations.
Source : CNRI
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