Le premier jour, les forces de sécurité ont encerclé plusieurs places principales de Téhéran avec des camionnettes de la patrouille d’orientation et des forces de répression. Elles ont brutalement arrêté toutes les femmes iraniennes qui ne se conformaient pas à leurs normes. Les informations et les images partagés par les citoyens de Téhéran démontrent clairement cette répression. Le son des pistolets paralysants peut être clairement entendu dans l’une des vidéos publiées capturant le moment de l’arrestation d’une femme par la patrouille d’orientation.
Le mercredi 16 avril 2024, les forces de sécurité ont provoqué une femme près de la station de métro Tajrish, dans le nord de Téhéran, provoquant sa dépression nerveuse. Des témoins de cet incident ont rapporté que plusieurs personnes qui avaient filmé la scène ont été enlevées, et la femme a été transférée à l’hôpital.
De même, à la station de métro Enghelab à Téhéran, les forces de sécurité ont attaqué des femmes iraniennes. Une vidéo, partagée par l’un des citoyens, montre plusieurs agents de sécurité faisant usage de la force et d’actes de violence individuels pour placer de force une personne à l’intérieur d’un fourgon de police. Les vidéos partagées sur les médias sociaux et les récits des femmes iraniennes qui ont rencontré la Patrouille d’orientation et des officiers de police hommes et femmes au cours des cinq derniers jours révèlent la violence policière sévère à l’encontre des citoyens.
Auparavant, Radan, le chef des forces de l’ordre, avait annoncé qu’à partir du 13 avril 2024, les personnes qui violeraient le hijab seraient identifiées à l’aide d’équipements intelligents. Les personnes prises en flagrant délit de violation du code vestimentaire dans les lieux publics recevront un avertissement à la première infraction et seront déférées au tribunal à l’étape suivante. Les véhicules dans lesquels des violations du hijab ont été détectées recevront un avertissement à la première infraction, et à la deuxième infraction, le véhicule sera mis en fourrière. Toutes les professions dont les employés violeraient le code vestimentaire recevraient un avertissement une fois et seraient ensuite fermées (selon les médias nationaux du régime iranien).
L’Iran Human Rights Monitor (Iran HRM) a appelé à la condamnation du hijab obligatoire et à la cessation des actions répressives à l’encontre des femmes en Iran, sur la base des rapports du rapporteur spécial des Nations unies sur la violence à l’encontre des femmes iraniennes et de la commission d’établissement de la vérité.
Source : Iran HRM/CSDHI
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