La réunion, qui a également accueilli des représentantes d’associations iraniennes dans divers pays européens, a souligné l’importance de la solidarité internationale pour faire avancer la cause des femmes iraniennes.
Participant à distance à la conférence, Maryam Radjavi, présidente-élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré : « La réalité la plus significative est la résistance des femmes iraniennes qui protestent contre un tel régime. La résistance des Iraniennes est un exemple remarquable dans l’histoire moderne. Ces 45 dernières années, des dizaines de milliers d’Iraniennes ont été torturées ou exécutées pour la liberté de leur peuple. »
« La présence des femmes à l’avant-garde des soulèvements, dont le monde a été témoin en 2022, a une telle histoire. Dans ce contexte, les femmes d’avant-garde en Iran ont été en mesure de prendre la tête d’une résistance organisée dans le pays et à l’étranger et elles rejettent toutes formes de la dictature, soit chah soit les mollahs. Cette évolution témoigne d’un profond changement culturel et social au sein de la société iranienne, qui aura certainement un effet profond sur l’avenir de l’Iran et des sociétés musulmanes. »
« Le leadership des femmes représente une nouvelle stratégie pour changer les relations dans les sociétés modernes contre la corruption, la pauvreté et la destruction de l’environnement et pour activer les capacités sociales à aller de l’avant. L’émergence des femmes et de leur leadership dans la résistance est une condition essentielle à la libération de tous les Iraniens du joug de la tyrannie et du fondamentalisme. Une société où les femmes ont les mêmes droits et mêmes libertés, où la contrainte religieuse ne peut être imposée. Nous pensons que les femmes d’avant-garde finiront par vaincre la dictature religieuse en Iran. Leur participation active et égale à la direction politique est essentielle pour la démocratie. »
Dans son discours, l’eurodéputée Radka Maxová a souligné la situation désastreuse à laquelle sont confrontées les femmes et les filles en Iran, où elles sont traitées comme des citoyennes de seconde zone et soumises à la discrimination et à des violences systémiques. Elle a cité les rapports du Rapporteur spécial des Nations Unies sur l’Iran et de la mission UN FACT, qui ont documenté les exécutions, les violations des droits humains et les crimes contre l’humanité perpétrés par le régime, ciblant particulièrement les femmes et les filles.
Malgré ces défis, l’eurodéputée tchèque a salué la résilience des femmes et des filles iraniennes qui organisent et dirigent des mouvements de résistance à travers le pays. Elle a souligné l’importance de soutenir le Plan en dix points de Radjavi pour « une république démocratique en Iran, qui prône l’égalité des sexes, la séparation de la religion et de l’État, l’abolition de la peine de mort et un Iran non nucléaire ».
L’eurodéputée Maxová a appelé le Conseil, les États membres et le Parlement à reconnaître la réalité de la lutte des femmes iraniennes et à prendre des mesures concrètes pour soutenir leurs aspirations. Elle a appelé à une plus grande responsabilisation et à des poursuites à l’encontre des responsables de violations des droits de l’homme en Iran dans le cadre des mécanismes existants de l’ONU.
L’eurodéputé Javier Zarzalejos, chef de l’intergroupe des Amis d’un Iran libre, a exprimé sa profonde admiration pour le leadership de Maryam Radjavi et a souligné l’importance des initiatives pour les droits et la liberté des femmes.
L’eurodéputé Zarzalejos a souligné l’importance de reconnaître la dignité de tous les êtres humains, quel que soit leur sexe, et a félicité Mme Radjavi pour ses efforts visant à autonomiser les femmes iraniennes. Il a affirmé que son plan en dix points s’aligne sur la vision d’un Iran démocratique, pluraliste et égalitaire prônée par le CNRI. Il a souligné la prise de conscience mondiale croissante de la nature oppressive du régime iranien, en particulier de ses actions bellicistes et déstabilisatrices au Moyen-Orient.
L’eurodéputé espagnol a estimé que l’initiative de Radjavi était une étape cruciale dans la promotion des objectifs du CNRI et le renforcement de sa présence internationale. Il a conclu en exprimant sa fierté de se tenir aux côtés de femmes fortes et autonomes comme les Iraniennes en quête de justice et d’égalité.
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