Des rapports font état de rencontres violentes entre le gouvernement et des femmes détenues sous prétexte qu’elles ne portent pas le hijab dans les villes iraniennes. Lors des arrestations, les SSF utilisent de nombreux agents en civil pour empêcher les gens de secourir les femmes.
En outre, les troupes des forces de sécurité emmènent les femmes dans des fourgons de police et les exposent à des insultes sexuelles, à des violences, à des agressions et à du harcèlement.
Lorsque le guide suprême du régime, Ali Khamenei, a nommé Ebrahim Raïssi président en mars 2021, il avait un objectif précis en tête : la survie du régime par la contraction de la politique étrangère et l’intensification de la répression interne. Khamenei a choisi Raïssi, qui a été impliqué dans tous les crimes de ce régime, y compris l’exécution massive de prisonniers politiques en 1988, comme la meilleure option pour faire avancer cette politique.
Le régime iranien a été confronté à un soulèvement national du peuple en 2022, où les femmes et les jeunes filles ont joué un rôle de premier plan dans l’organisation et la direction des scènes.
Les manifestations ont commencé par la mort de Mahsa Amini, 22 ans. La police des mœurs du régime l’a arrêtée le 13 septembre 2022 pour avoir prétendument porté un hijab, le couvre-chef obligatoire imposé aux femmes iraniennes. Deux heures après son arrestation, elle a été emmenée à l’hôpital où, trois jours plus tard, elle a succombé à des blessures au crâne subies pendant sa détention.
Khamenei et les gardiens de la révolution ne sont pas particulièrement préoccupés par la fin du soulèvement de 2022 ; ils se demandent plutôt comment ramener la situation à son équilibre antérieur afin de se distancer du soulèvement.
Le lancement de la guerre à Gaza faisait partie de cette stratégie de survie pour Khamenei. Toutefois, dans la pratique, l’équation s’est inversée et il s’est retrouvé piégé. Par conséquent, Khamenei ne voit pas d’autre solution que d’étendre à nouveau le champ de la répression.
Les femmes et les jeunes filles en Iran jouent un rôle de premier plan dans la lutte contre le régime parce qu’elles sont soumises de manière disproportionnée à la dictature religieuse et à l’intimidation.
Une dictature religieuse ne prospère qu’en créant la peur et la terreur.
Khamenei a récemment donné l’ordre de supprimer, sous prétexte de lutter contre les « déviations religieuses », une force appelée « Enjoindre le bien et interdire le mal ». Par la suite, le commandement de la police de Téhéran a annoncé que « le projet de hijab et de chasteté sera poursuivi plus vigoureusement dans toutes les rues et tous les lieux publics ».
Depuis le 13 avril, les pasdarans et les forces de police sont stationnés sur plusieurs places de Téhéran et d’autres villes pour mettre en œuvre ce plan et arrêter les femmes sous prétexte qu’elles ne portent pas le hijab.
Parallèlement aux places des villes, ils ont intensifié la répression dans les universités.
Le recours de Khamenei à la violence est une réponse à son échec dans la guerre de Gaza et à sa défaite dans les élections truquées pour freiner les demandes de la société. Par conséquent, la question n’est pas « le hijab et la chasteté » comme le prétend le gouvernement, mais plutôt la résistance et la libération des femmes iraniennes.
Dans le monde entier, tout le monde sait désormais que la tête du serpent se trouve à Téhéran. Cela contribuera à renforcer le soulèvement et le mouvement populaire en Iran. C’est pourquoi Khamenei tente de couvrir ses échecs internationaux et régionaux en intensifiant la répression interne.
La liberté des femmes dépend uniquement d’une résistance et d’une lutte globales, et les femmes iraniennes doivent se dresser contre cette répression et ne pas permettre au régime au pouvoir en Iran de réaliser son intention de prolonger sa durée de vie.
Source : Iran Focus
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