Dans l’incident tragique survenu jeudi soir, Mehrdad Abdollahzadeh, originaire du village de Marghan dans le district de Sardasht, a perdu la vie à cause des tirs des gardes de l’État, suivis d’une chute mortelle.
Samedi vers 21 heures, sans avertissement préalable, des militaires ont ouvert le feu directement sur un groupe de koulbars dans les régions montagneuses près du village de Bitush, également dans le district de Sardasht.
Dans le chaos qui a suivi, Mehdi Abdollahzadeh, 20 ans, un koulbar, a été blessé par des tirs militaires et est tragiquement tombé des hauteurs de Bitush, succombant à ses blessures.
Un autre incident s’est produit le même soir, lorsqu’Omid Saeedi, un habitant de Sanandaj, a perdu la vie à cause des tirs des gardes gouvernementaux à la frontière de Bastam à Saqqez.
Après huit heures de recherches menées par la population locale, le corps de Saïdi, un koulbar originaire du village de Kanidareh dans le district de Dehgolan, a été retrouvé et transféré au centre médical légal de Saqqez.
Ces incidents mettent en lumière le caractère périlleux des koulbars, une profession exercée par nécessité par les citoyens kurdes, qui consiste à transporter de lourdes charges à travers des terrains montagneux accidentés pour subvenir aux besoins de leurs familles. Tragiquement, ce voyage ardu les expose souvent au risque d’attaques des forces de sécurité de l’État et des agents des frontières, ce qui fait de nombreuses victimes parmi ces travailleurs acharnés.
Les statistiques provenant de sources kurdes couvrant les 13 dernières années (2011-2023) soulignent la gravité de la situation, avec 2 463 Kolbars tués ou blessés dans les villes habitées par des Kurdes. L’écrasante majorité, plus de 74 %, a été victime de tirs militaires, avec 64 personnes âgées de moins de 18 ans.
Les assassinats sommaires de koulbars kurdes et de porteurs de carburant baloutches, signalés par les organisations de défense des droits humains en 2022, mettent en lumière la crise actuelle, avec 46 personnes, pour la plupart tuées par des tirs directs des forces gouvernementales, et des dizaines d’autres blessées. La situation désastreuse persiste, 2023 étant l’année la plus meurtrière pour les koulbars dans les zones frontalières kurdes au cours des 12 dernières années, tandis que les porteurs de carburant dans la province du Sistan-Baloutchistan ont été confrontés à un sort similaire, avec au moins 513 personnes ont perdu la vie ou ont été blessées dans la recherche de leurs moyens de subsistance.
Source : CNRI
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