lundi 22 avril 2024

Début d’une nouvelle vague d’exécutions en Iran : 9 prisonniers exécutés en un jour

 Le pouvoir judiciaire iranien a lancé une nouvelle vague d’exécutions, et au cours des deux dernières semaines, le processus d’exécution a connu une augmentation sans précédent. En une seule journée, neuf prisonniers ont été condamnés à mort.

Selon les informations reçues par l’Iran Human Rights Monitor (Iran HRM), le dimanche 21 avril 2024, tôt dans la matinée, cinq prisonniers ont été condamnés à mort à la prison centrale de Kerman, et deux prisonniers baloutches ont été pendus à la prison centrale de Chabahar le même jour. Simultanément, deux autres prisonniers ont été exécutés dans la prison de Qazal Hasar à Karaj. Les neuf prisonniers avaient été condamnés à mort pour des délits liés à la drogue.

L’identité des cinq prisonniers exécutés à la prison centrale de Kerman est la suivante : Ahmadreza Miri, 34 ans, de Zabol, Shamsalldin Kashani, 53 ans, Shokat Shahbakhsh, d’un des villages de Zahedan. Un prisonnier kurde nommé Jamal Mardani, 48 ans, du comté de Mianeh. L’identité d’un prisonnier baloutche exécuté fait actuellement l’objet d’une enquête.

Les identités des deux prisonniers exécutés à la prison centrale de Chabahar sont les suivantes : Saeed Jadgal, 30 ans, originaire d’un district de la province de Sistan-Baloutchistan, Mohammad Anjamrooz, 33 ans, également originaire d’un district de la province du Sistan-Baloutchistan. Les deux prisonniers ont été exécutés dans cette prison.

Les identités des deux prisonniers exécutés dans la prison de Qazal Hasar à Karaj sont les suivantes : Alireza Shahbaz, 38 ans, originaire de Téhéran, Abdulbari Pashto, ressortissant afghan. Les deux prisonniers étaient mariés et avaient des enfants.

Les exécutions de ces neuf prisonniers n’a pas été officiellement annoncée par les autorités, en particulier par le pouvoir judiciaire, et ils ont été exécutés en silence, sans aucune couverture médiatique.

Les exécutions de prisonniers impliqués dans des crimes liés à la drogue a été multipliée par plusieurs fois par rapport à l’année précédente. Les prisonniers associés à des délits liés à la drogue viennent souvent des bidonvilles proches des villes et sont considérés comme appartenant à des segments pauvres de la société. Ils sont condamnés à mort à l’issue d’une procédure judiciaire inéquitable. Alors que les crimes liés à la drogue ne devraient jamais être passibles de la peine de mort selon les lois internationales.

L’Iran Human Rights Monitor (Iran HRM) appelle les Nations unies, l’Union européenne et leurs États membres à ne pas rester silencieux face à ces exécutions. Il condamne ces massacres sanctionnés par l’État et exige une action immédiate et concrète pour mettre fin à cette effusion de sang.

L’image ci-dessous appartient à cinq de ces prisonniers et a été diffusée sur les médias sociaux.

Source : Iran HRM/CSDHI

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