Protestation contre la mise en place d’un centre d’espionnage dans le quartier d’Ekbatan, protestations des commerçants dans la rue Jomhouri, destruction des pancartes installés par les bassidjis
Les habitants du quartier d’Ekbatan, situé à l’ouest de Téhéran, ont organisé une manifestation contre l’installation d’un centre d’espionnage et de répression dans leur quartier, appelé de façon démagogique « Maison du Coran ».
Malgré les protestations répétées des habitants de ce quartier et en dépit du verdict de la Cour de justice administrative du régime qui interdisait la construction de ce centre d’espionnage, ce dernier a été établi sur un terrain situé au milieu de ce complexe résidentiel.
La construction de ce centre d’espionnage a été soutenue par le maire du 5e arrondissement de Téhéran qui comme la plupart des maires des autres arrondissements de Téhéran est un commandant du Corps des Gardiens de la Révolution (Pasdarans), proche du général Mohammad-Bagher Ghalibaf, le Maire de Téhéran.
Le jeudi 2 juillet, au soir, après le rassemblement des habitants du quartier en face de ce bâtiment, les mercenaires du Bassidj ont commencé à insulter, battre et blesser les gens. Un des résidents a été transféré à l’unité de soins intensifs de l’hôpital à cause de la gravité de ses blessures.
Par ailleurs, le dimanche 5 juillet, un certain nombre de propriétaires de magasins qui vendent des produits électriques dans le centre commercial Amjad, situé dans la rue Jomhouri, au centre de la capitale, ont affrontés les forces de sécurité qui avaient importuné ces commerçants sous prétexte de non observation du jeûne pendant le mois de ramadan. Face à la colère et les protestations des commerçants, les forces de sécurité qui voulaient fermer tous les magasins ont été forcés de quitter les lieux après la fermeture (sous plomb) de quelques boutiques, malgré l’arrivée des renforts.
Les jeunes du quartier Sadra, du village olympique, du Boulevard Ferdos, et de plusieurs autres quartiers situés à l’ouest de Téhéran ont enlevé les pancartes installés par les mercenaires de Bassidj (milices paramilitaires liés aux Pasadrans) qui appelaient les gens à désinstaller volontairement leurs antennes paraboliques. Les jeunes ont ainsi démontré leur dégout à l’égard des politiques du régime en matière de censure et de répression. Les bassidjis ont ramassé les pancartes qui avaient été déchirés par les habitants de ces quartiers.
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