CSDHI - Invoquant de graves préoccupations concernant quelques 90 personnes qui étaient toutes âgées de moins de 18 ans au moment des faits qui leur sont reprochés, les experts des droits humains des Nations Unies, dont beaucoup sont des experts des procédures spéciales, ont demandé à l'Iran de mettre fin immédiatement à l'exécution des enfants délinquants.
Les rapporteurs spéciaux sont le plus grand organe d'experts indépendants du système des droits de l'homme des Nations Unies du Conseil des procédures spéciales. Les experts en procédures spéciales travaillent sur une base volontaire - ils ne font pas partie du personnel des Nations Unies et ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ce sont des observateurs objectifs, indépendants de tout gouvernement ou organisation et qui siègent à titre individuel. Ainsi, lorsque ces experts ont fait état de graves préoccupations pour au moins 90 personnes condamnées à mort pour des crimes commis alors qu'elles étaient mineures, les membres du Conseil des droits humains des Nations Unies en ont tenu compte.
« Les exécutions de deux garçons de 17 ans la semaine dernière soulignent notre inquiétude quant au fait que les autorités iraniennes continuent de ne tenir aucun compte du droit international interdisant les exécutions de mineurs. Ces exécutions doivent cesser », ont expliqué les experts. « La justice iranienne devrait veiller à que la circulaire demandant aux juges de ne pas condamner à mort des enfants soit appliquée et ordonne la révision des condamnations de tous les enfants délinquants, sans recourir à la peine de mort conformément au droit international ».
En mars, le Rapporteur spécial chargé de la République islamique d’Iran, Javaid Rehman, présentait un rapport qui plongeait profondément dans les politiques autorisant l’exécution d’enfants délinquants en Iran. Rehman a formulé un certain nombre de recommandations visant à mettre fin à cette pratique et les a adressées au Parlement iranien, à l'appareil judiciaire et à d'autres intervenants clés.
Cependant, le rapport de Rehman ne semble pas avoir fait de différence pour Mehdi Sohrabifar et Amin Sedaghat. Après avoir été forcés à avouer sous la torture, ils auraient été flagellés, ce qui constituerait une violation flagrante du droit international. Ils auraient été exécutés dans la prison d'Adelabad à Chiraz, le 25 avril, pour des infractions qui auraient été commises à l'âge de 15 ans.
Il a également été rapporté que ni les garçons ni leurs familles n'étaient au courant de la condamnation à mort. Le 24 avril, les familles ont été autorisées à rendre visite à leurs proches. Puis, le lendemain, l’organisation iranienne de médecine légale aurait informé les familles que les deux garçons avaient été exécutés et leur a demandé de récupérer leurs corps.
Les experts des Nations Unies ont déclaré : « Nous sommes particulièrement troublés par les informations selon lesquelles l'un des présumés mineurs délinquants, Mehdi Sohrabifar, était handicapé mental et avait passé près de 10 ans dans un centre d'éducation spécialisée ».
Source : Stop au Fondamentalisme
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