CSDHI – L’audience d'un prisonnier politique iranien a été annulée pour la seconde fois parce qu'il avait refusé de porter l'uniforme de la prison lors de son transfert au palais de justice.
Majid Assadi devait assister à son procès le mercredi 26 septembre, mais en raison de son refus et des mesures illégales prises par les autorités pénitentiaires, le procès a été annulé, selon des sources iraniennes.
Assadi, qui avait été arrêté à son domicile en 2017 pour « propagande et complot contre le régime », avait déjà été convoqué devant le tribunal d'Evine, dans le nord de Téhéran, le 18 août. Cette comparution avait été annulée car il avait refusé de porter l’uniforme de la prison ou de laisser les autorités pénitentiaires lui menotter les mains et les pieds pour le conduire au tribunal.
Les autorités du régime ont refusé d’accorder des soins médicaux à Assadi, diplômé de l'Université Alameh Tabatabaei, pour sa spondylarthrite ankylosante (SA), une maladie rhumatismale qui affecte la colonne vertébrale, pour ses ulcères, l’inflammation de son intestin et des problèmes oculaires inflammatoires, selon des informations obtenues en août. Il devrait se rendre dans un hôpital extérieur tous les trois mois pour contrôler sa SA, mais il n'a accès ni aux médecins ni aux soins spécialisés. Les médecins ont déclaré qu’en raison de ce refus des soins médicaux, les problèmes de digestion d’Assadi se sont aggravés.
Assadi, condamné à six ans de prison et deux ans d'exil, avait déjà passé quatre ans en prison entre 2011 et 2015. En 2012, il a entamé une grève de la faim pendant une semaine pour protester contre les mesures prises par les tribunaux du régime contre les prisonniers Ali Moezi et Vahid Asghari, qui étaient détenus en isolement dans la section 350 de la prison d'Evine, à Téhéran, car ils avaient été interdits de toute visite.
Parallèlement, le régime iranien refuse également d’autoriser les soins médicaux au prisonnier politique, Arash Sadeghi, atteint d'un cancer. Sadeghi a besoin de plusieurs traitements de chimiothérapie, mais les autorités du régime continuent de faire obstacle à ses soins médicaux dont il a un besoin urgent. Il a même été immédiatement renvoyé en prison sur ordre des pasdarans (IRGC) et du bureau du procureur, à la suite d'une opération chirurgicale en septembre 2018, qui avait évoluée en infection.
Sadeghi, militant des droits humains, purge une peine de quinze ans de prison pour avoir insulté les dirigeants du régime iranien et pour « propagande et complot contre le régime ». (Il s'agit d'une accusation commune portée contre quiconque critique le régime)
Amnesty International a lancé un avertissement sur les conditions de santé de Sadeghi en août.
Source : INU
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