mercredi 9 octobre 2019

Iran : Un jeune iranien tué car il n'avait pas de permis moto


Ali Khodaie tué iran Les forces de sécurité iraniennes ont battu à mort un jeune homme de 19 ans parce qu'il n’avait pas son permis moto.
Le jeune homme qui s’appelait Ali Khodaïe utilisait sa moto pour transporter des passagers afin de gagner un peu d’argent et joindre les deux bouts dans la ville d'Oroumieh, dans le nord-ouest du pays.

Selon une source proche de la famille Khodaie qui s'est entretenue avec le groupe iranien des droits humains, Ali Khodaie a été brutalement frappé à la tête par un agent, le 30 septembre.
« Il est décédé (le 7 octobre) après avoir passé sept jours dans le coma », a ajouté la source.
Il a été battu par un agent du nom de F. Mostafazadeh.
Les obsèques d’Ali Khodaie ont eu lieu hier. Les informations indiquent que l'agent de sécurité n'a pas été arrêté.
Selon un de ses proches, le jeune homme aurait perdu ses parents dans un accident de voiture plusieurs années auparavant et il était le seul tuteur de sa sœur.
Les forces de sécurité du régime iranien battent, tuent et tirent sur des Iraniens en toute impunité.
Les informations d'organisations de défense des droits humains indiquent qu’aux moins trois autres personnes ont été tuées par les forces de sécurité au cours des dernières semaines.
Le 8 octobre, un homme qui se nommait Azad Qorbani Nejad a été tué par balle par les pasdarans (IRGC) postés dans la région frontalière de Sardasht, dans la province du nord-ouest de l’Azerbaïdjan.
Selon le Centre pour la démocratie et les droits humains du Kurdistan, l'homme qui était porteur et qui transportait des marchandises sur son dos de l'autre côté de la frontière avait été abattu à bout portant sans avertissement préalable.
Un homme qui l’accompagnait a également été grièvement blessé.
Un autre porteur a été tué le 1er octobre par les pasdarans stationnés à la frontière dans la province de l'Azerbaïdjan (ouest).
Il a été identifié comme étant Aziz Raisi, originaire d'un village d'Oroumieh.
Deux autres porteurs ont été grièvement blessés par balle par les pasdarans dans la même zone.
Travailler en tant que porteur transfrontalier ou « koulbar » est devenu un gagne-pain important pour de nombreuses personnes dans les villes de l’ouest iranien, à la frontière de l’Irak et de la Turquie.
Dans la province du Kurdistan, où le taux de chômage a grimpé jusqu'à 40 % chez les jeunes, beaucoup d’entre eux se sont tournés vers cette profession.
Le 29 septembre, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur une voiture transportant de l'essence et ont tué Meisam Nodrat Zehi, âgé de 18 ans. L’incident s’est produit à Saravan, dans la province démunie du sud-est du Sistan-Balouchistan.
Selon une source, les forces de sécurité auraient tiré une rafale de balles sur le jeune homme après l'incendie de la voiture pour l'empêcher de sortir de la voiture.
Selon un compte-rendu annuel publié par un groupe de défense des droits humains, au moins 300 citoyens iraniens ont été tués ou blessés directement ou indirectement par les forces de sécurité officielles iraniennes en 2018.
Selon le document, au moins 142 procès-verbaux ont été publiés sur ces incidents, ce qui indique le recours généralisé à la force meurtrière par les forces de sécurité iraniennes sans application régulière de la loi, ce qui équivaut à des assassinats arbitraires.
Source : Iran News Wire

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