Le 1er octobre, le pouvoir judiciaire de la République islamique a déclaré l’universitaire kurde et britannique Kameel Ahmady, coupable de « liens avec l’étranger », affirmant qu’il avait été arrêté « pour des motifs justes, car il entretenait des liens secrets avec des institutions et des agences affiliées à des pays étrangers ».
« L’affaire en est au stade de l’enquête préliminaire et il n’est pas important pour nous de savoir quelle agence de sécurité suit l’affaire mais plutôt de savoir si l’inculpation est imputable et si les motifs sont justifiés », a déclaré le porte-parole iranien Gholam Hossein Esmaeili, cité par l’agence de presse IRNA.
Shafaq Rahmani, l'épouse de Kameel Ahmady, a publié sur Twitter en réponse à l'affirmation selon laquelle les recherches de son mari avaient toutes été menées « scientifiquement et publiquement en relation avec des centres universitaires et que les résultats avaient été utilisés par des organismes officiels, tels que l’organisme de protection sociale, le Centre de recherche sur les femmes et la Commission parlementaire, le ministère de l’interieur et le Centre pour les femmes dans les affaires publiques ».
« Il est déraisonnable d'attribuer son travail académique à une affiliation avec des institutions étrangères. »
Les forces de sécurité iraniennes ont arrêté Ahmady à Téhéran, le 10 août. Il est détenu dans le quartier 2A de la prison d'Evine, qui est sous la surveillance des pasdarans (IRGC).
Ahmady, citoyen britannique naturalisé, est originaire du Naghadeh kurde en Iran. Il vivait à Téhéran au moment de son arrestation.
Selon son site internet, il a récemment travaillé sur deux projets de recherche, l'un intitulé « Histoire de la cité interdite » sur la communauté LGBT en Iran, et l'autre intitulé « De la frontière à la frontière - Une recherche exhaustive sur l'identité et l'ethnicité en Iran".
Source : Le réseau kurde des droits de l’homme
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