Mohammad Sadat Khansari
Le régime des mollahs a stationné des chars à l'entrée de la ville Lordegan, centre de l’Iran, et les agents répressifs patrouillent constamment cette ville insurgée. Les mollahs ont peur d'un éventuel soulèvement, et les responsables ont averti que le principal groupe d'opposition iranien, l'Organisation des Moudjahidine du Peuple d'Iran (OMPI), a influencé les manifestations.
Les dernières informations sur la révolte à Lordegan :
La population de la ville iranienne d'Ispahan a protesté dimanche en solidarité avec le soulèvement des habitants de Lordegan.
La population de la ville iranienne d'Ispahan a protesté dimanche en solidarité avec le soulèvement des habitants de Lordegan.
Le 6 octobre, les habitants de Lordegan ont protesté contre la présence du gouverneur provincial du régime et du chef du département de la santé de la province de Chaharmahal-Bakhtiari et attaqué leur véhicule.
Les protestations ont été déclenchées après la nouvelle qu'au moins 300 personnes, dont des enfants, avaient été infectées par la SIDA à Chaharmahal-Bakhtiari par des autorités sanitaires utilisant des seringues infectées.
Les habitants du village de Chenar Mahmoud, à Lordegan, ont indiqué que la négligence médicale dans l'ensemble du système local de soins sanitaires était la cause de l'épidémie. Selon la population locale, les individus ont contracté le VIH à partir d'aiguilles utilisées par l'organisation de santé du village pour dépister le diabète il y a deux mois. L'incident a également touché les habitants des villages voisins.
Le 5 octobre, des milliers d'habitants de Lordegan ont manifesté contre le régime des mollahs pour soutenir les habitants du village de Chenar Mahmoudi. Des jeunes excédés ont mis le feu au bureau du représentant du Guide Suprême, Ali Khamenei, au bureau du gouverneur de Lordegan ainsi qu'à plusieurs autres centres du régime.
La manifestation a commencé à l'extérieur du bureau du gouverneur et s'est étendue au bureau local du ministère de la Santé. Les forces de sécurité ont attaqué les manifestants aux deux endroits. Les manifestants se sont défendus en lançant des pierres. Les forces de répression ont tiré à balles réelles et du gaz lacrymogène sur la foule pour la disperser, blessant plusieurs manifestants.
Les manifestants scandaient : « A bas le dictateur », « n'ayez pas peur, nous sommes tous ensemble », « ni Gaza ni le Liban, je donne ma vie pour l'Iran » et « responsables incompétents, démission, démission ! ».
Dans la ville de Jolfa, dans la province de l'Azerbaïdjan Oriental, au nord-ouest de l'Iran, des employés de la compagnie locale de gazoduc ont organisé un rassemblement en solidarité avec les habitants de Lordegan. Ces ouvriers tenaient une grande pancarte sur laquelle il était inscrit : « Chenar de Lordegan n'est pas seul. »
Alors que les manifestations s'intensifient, les responsables du régime des mollahs ont souligné la présence active et le rôle clé de l’OMPI dans ces manifestations.
Ali-Mohammad Akbari, commandant de la légion Qamar-Bani-Hashem des Gardiens de la révolution islamique (pasdaran) dans la province, a confirmé samedi le rôle de l’OMPI. Il a montré une fois de plus que le régime craignait cette organisation et son influence sur le peuple. Akbari a déclaré : « Les Monafeqin (le terme calomnieux du régime pour désigner l’Ompi) étaient présents dans les récentes émeutes. Ils se couvraient le visage et guidaient les manifestants », a rapporté l'agence de presse officielle Mehr le 5 octobre.
Les propos d'Akbari montrent une fois de plus la crainte du régime des mollahs à l'égard de l’OMPI et les efforts inlassables de l’OMPI pour renverser ce régime et apporter la liberté et la démocratie en Iran.
Les jeunes insurgés, militants de l’OMPI, jouent un rôle actif dans la conduite des manifestations contre le régime théocratique, depuis le début du soulèvement national, début 2018. Les militants de l’OMPI jouent un rôle clé pour briser l'atmosphère de terreur en Iran en brûlant les symboles du régime et en accrochant des banderoles des leaders de la Résistance iranienne dans tout le pays.
Le régime des mollahs a peur d'un éventuel soulèvement conduit par l’OMPI et a donc eu davantage recours à la répression qu'à une tentative pour résoudre la crise à Lordegan.
Dans un autre acte répressif, le régime des mollahs a coupé Internet au peuple de Lordegan ; l’objectif étant d’empêcher que les nouvelles des manifestations ne soient diffusées à l’étranger. Plusieurs personnes ont également été arrêtées par les forces de renseignement et de sécurité des mollahs.
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a salué le peuple et la jeunesse de Lordegan.
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a salué le peuple et la jeunesse de Lordegan.
« En scandant « A bas le dictateur » et en dénonçant le représentant du guide suprême du régime iranien Ali Khamenei, ils ont ciblé les autorités cléricales comme étant la cause principale de toutes les atrocités perpétrées contre le peuple iranien », a déclaré Mme Radjavi, ajoutant: « Ce régime corrompu et criminel a dilapidé la richesse nationale de l'Iran, poursuivant des projets nucléaires et de missiles et se livrant à des attentats à l'étranger, qui ont détruit tous les aspects de la vie du peuple iranien, y compris la santé et le bien-être ».
Mme Radjavi a exhorté tous les jeunes, en particulier ceux de la province de Chaharmahal-Bakhtiari et des régions voisines, à soutenir les manifestants et les victimes de la politique cruelle du régime des mollahs.
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