samedi 22 septembre 2018

Vidéo - Reportage du journaliste Todd Wood sur la résidence des Moudjahidine du Peuple d’Iran en Albanie

l’OMPI veut enfin instaurer une démocratie en Iran
Le journaliste Todd Wood s'est rendu récemment en Albanie pour aller à la découverte des militants de la cause du changement démocratique en Iran. Ses observations instructives sur les activités des membres de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI) ont paru sur le site du Washington Times.
Voici la traduction de la première partie :

Rencontre avec l’OMPI : Des combattants iraniens pour la liberté qui œuvrent pour le changement de régime
Lors d'un récent voyage d'affaires en Albanie, j'ai été invité à visiter le nouveau camp de l'Organisation des Moudjahidine du Peuple d'Iran, ou Mojahedin-e Khalq (MEK), toujours en construction à environ 45 minutes de Tirana, en route vers la côte albanaise. J'ai accepté l'invitation, mais je dois admettre que je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait lorsque j'ai atteint l'infrastructure tentaculaire qui est le nouveau foyer d'environ 3 200 membres de la Résistance iranienne, après qu’elle été contrainte de quitter l'Irak en raison de la violence exercée par le gouvernement soutenu par l'Iran.

Je veux écrire plus sur le groupe et son programme dans un futur proche, mais aujourd'hui je veux juste explorer ce que j'ai trouvé à 'Achraf 3', qui est le nom que l’OMPI/MEK a donné au nouveau camp, après le premier Achraf à la frontière irakienne, où le groupe a lancé des raids en Iran il y a presque deux décennies.
Avec le retrait de l'administration Trump du soi-disant accord nucléaire avec l'Iran, l’OMPI/MEK a reçu un nouvel espoir dans ses efforts pour un changement de régime en République islamique d'Iran. Avec les nouvelles sanctions, combinées aux conséquences de la gestion incompétente du régime corrompu, les soulèvements civils se propagent dans tout le pays. L’OMPI/MEK voit une chance réelle de forcer un changement de régime depuis l'intérieur de l'Iran, sans avoir besoin de recourir à une force militaire américaine coûteuse et déjà surchargée.
Avec le déclin des mollahs, l’OMPI/MEK veut enfin instaurer une démocratie. C'est dans ce contexte que j'ai visité Achraf 3 en Albanie.
Le camp a été très controversé, principalement en raison de la perception que le régime des mollahs a de l’OMPI/MEK qu’il considère comme une menace à son existence. Cela a amené les mollahs à agir de manière irresponsable pour contrer ce qu'ils considèrent comme leur véritable opposition, même si c'est très loin en Albanie. Cela s'est traduit par une tentative vaine d'attentat à la bombe lors du Rassemblement « Pour un Iran Libre 2018 » à Paris en juin dernier, où un diplomate iranien a été arrêté, et par l'arrestation et l'inculpation récentes de deux espions iraniens à Washington, D.C., qui prenaient pour cible les responsables de la Résistance aux États-Unis.
Des agents des services de renseignement iraniens ont été actifs en Albanie, recrutant d'anciens membres de l’OMPI/MEK à des fins de propagande et essayant de ternir la réputation du groupe aux yeux du peuple albanais.
La voiture m'a pris à l'hôtel à Tirana et nous avons fait les 45 minutes de route jusqu'au camp. La conversation a été assez agréable et nous nous sommes même arrêtés pour manger des fruits locaux en cours de route. Mais il y avait un énorme dispositif sécuritaire et j'ai remarqué qu'il y avait toujours deux voitures ensemble lorsque nous quittions le camp pendant les deux jours de la visite.
Une entreprise de sécurité locale surveillait l'endroit, avec un périmètre de défense et des inspections de voitures dès que vous traversez les portes, où les deux mascottes de lion de l’OMPI/MEK gardent l'entrée.
Le camp est très grand et se trouve dans différentes phases de construction. Le groupe a remarquablement bien réussi en si peu de temps à recréer ce qu'il a laissé en Irak. Il y a tout ce à quoi on peut s'attendre dans une petite ville – logement, service de restauration, salles de réunion, bâtiments administratifs.
En peu de temps, on m'a présenté les dirigeants du groupe en Albanie et nous nous sommes assis autour d'une table dans l'un des nouveaux bâtiments pour faire connaissance. Ce qui m'a d'abord frappé, c'est l'ouverture d'esprit de ces personnes. De multiples tentatives d'articles journalistiques ont abouti à un récent survol de drone contrôlé par un groupe d'information adverse du Royaume-Uni très probablement financé par ceux qui ne veut pas que la quête de l’OMPI/MEK aboutisse.
Comme les membres du camp savaient que j'avais promis de garder l'esprit ouvert, j'ai été accueillie très gentiment. J'ai posé beaucoup de questions au cours de ma visite de deux jours. Ils ont répondu à toutes les questions de façon approfondie, parfois en faisant appel à d'autres membres pour donner une réponse plus détaillée et plus complète. Rien ne m'empêchait de voir ou de demander quoi que ce soit. J'ai posé des questions sur la vie dans le camp, sur ceux qui avaient quitté le mouvement, et même sur l'implication présumée de l’OMPI/MEK dans la prise d'otages en Iran des décennies auparavant. Ils ont apporté des réponses complètes à toutes les questions.
En fait, on m'a fait visiter le camp. Les installations sont très fonctionnelles, si ce n'est quelque peu désert. Les enfants des membres de l’OMPI/MEK ayant été amenés d'Irak en Europe et en Amérique au cours de la dernière décennie, les membres adultes restants sont pour la plupart plus âgés, bien que j'aie rencontré des dizaines de membres d'une nouvelle génération de l’OMPI/MEK, hommes et femmes, dont certains faisaient partie du groupe des enfants évacués d'Irak en 2009, pour ensuite rejoindre l’OMPI/MEK. Nombre d'entre eux se sont engagés sur les traces de leurs proches, afin de poursuivre leur lutte contre le régime.
Avec la visite, j'ai découvert les infrastructures culinaires colossaux qui ont été construites par les militants. J'ai visité l'établissement médical qui dispose d'une bonne quantité d'équipements et de personnel, essayant de faire de leur mieux avec des ressources limitées. Beaucoup de patients se trouvaient dans différentes phases de traitement médical alors que je marchais d’une salle à l’autre.
En plus d'avoir visité plusieurs des endroits que les membres fréquentent quotidiennement, j'ai aussi eu l'occasion de parler et d'interviewer près de 50 membres de tous les horizons au sein du mouvement. Quelques-uns des membres les plus âgés et les plus jeunes m’ont été présentés. Ils avaient tous leur propre histoire unique de ce qui les a amenés à se joindre à la Résistance. Nombre d'entre eux ont été victimes de violences perpétrées par le régime à l'encontre de leurs proches. Beaucoup ont des membres de leur famille qui ont été exécutés. Beaucoup d’autres avaient tout simplement abandonné l'espoir d'une vie décente en Iran et s'étaient maintenant engagés à apporter un changement de régime pour les générations futures.
De nombreux experts ont décrit l’OMPI/MEK comme une secte. Je dirais qu'il s'agit d'un groupe d'individus passionnément engagés qui ont donné leur vie pour une idéologie : un Iran libre. Chacun d'entre eux a parlé du peuple iranien et de la façon dont il aspirait à une vie meilleure pour la population iranienne. C'était particulièrement le cas chez les jeunes hommes et femmes que j'ai rencontrés, dont beaucoup avaient des cicatrices et des blessures causées par les violences à Achraf, ou même en Iran. Beaucoup d'entre eux avaient un profond sentiment de perte et de douleur en raison de leurs rapports avec le régime – meurtre, agression, tromperie, torture. Leur principe primordial était d'éviter que les générations futures de l'Iran aient à vivre les mêmes expériences horribles.
L'idéal de liberté est très fort et suffisamment répandue à Achraf 3. C’est ancré dans l'esprit de tous. C'est quelque chose de plus grand qu'eux-mêmes. La plupart des personnes que j'ai rencontrées étaient très intellectuelles et avaient réussi dans leur vie antérieure. Ils auraient pu vivre n'importe où en Occident, mais ils ont choisi, au prix d'un sacrifice personnel, de se joindre à ce mouvement. Les plus jeunes ne connaissent rien d'autre que le régime et s'acharnent à le détruire. J'ai vu un niveau remarquable de concentration et de détermination. Tous les membres du groupe avaient un travail à faire et se concentraient singulièrement sur son achèvement.
Chaque personne à qui j'ai parlé savait exactement pourquoi et ce pour quoi elle se battait. Chacune d’elles savait également pourquoi elle avait donné tant de sa vie pour combattre le régime.
L'Albanie n'a rien à craindre de ce groupe. Je n'ai pas vu d'armes ni d'entraînement militaire. Ils veulent devenir de bons citoyens albanais et construire une vie dans l'ancien pays communiste. En fait, c'est l’OMPI qui doit s'inquiéter de la violence. Le régime a montré qu'il ne reculera devant rien pour le détruire. Des agents du ministère du Renseignement des mollahs sont actifs en Albanie. Ce sont eux que la population albanaise doit craindre, pas les pensionnaires du camp.
Il y a eu beaucoup de désinformation à propos de l'OMPI/MEK. J'espère pouvoir apporter plus de lumières en écrivant à partir de mon expérience personnelle et de mes interactions avec la Résistance iranienne. Le présent rapport est le premier d'une série de rapports sur le sujet.

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