Avec plus de 150 millions de barils de réserves pétrolières prouvées, l’Iran détient la troisième ou quatrième réserve mondiale de pétrole (selon différents types d’estimation) parmi les pays producteurs de pétrole.
Seulement deuxième après la Russie, l'Iran possède également l'une des plus importantes réserves gazières au monde.
L’Iran est également classé parmi les 15 principaux pays riches en minéraux, avec la plus grande réserve de zinc du monde, la deuxième plus importante réserve de cuivre, la 9ème plus grande réserve de fer, la 10ème plus grande réserve d’uranium, etc.
Selon une étude récente du Centre de recherche du Parlement islamique du régime iranien, qui ne représente que 1 % de la population mondiale, l’Iran possède plus de 7 % des minéraux mondiaux.
Mais malgré toutes ses richesses, 80 % de la population iranienne vit sous le seuil de la pauvreté.
La pauvreté est devenue si courante en Iran que, en plus des manifestations récurrentes et des protestations de rue à propos de ce phénomène, les médias officiels diffusent également des reportages choquants.
Le 6 septembre, la chaîne iranienne, Channel One (Kanal-e Yek) a diffusé l’interview d’un iranien qui dit gagner entre 210 et 300 000 rials par jour (au taux actuel, soit environ 1.76 euros par jour).
Quand le journaliste lui a demandé si ses revenus étaient suffisants pour payer ses factures, il a dit : « Je peux difficilement me payer du pain et si j'ai des économies, j’achète du fromage. Dieu sait que depuis l’Aïd (le Nouvel An iranien, qui était le 21 mars 2018), je n’ai pas pu acheter 100 grammes de viande ou un seul poulet pour ma famille ».
La mauvaise gestion économique du régime iranien et l’inflation qui en découle aggravent également la situation.
Dans un autre entretien avec un travailleur de l’Azerbaïdjan iranien, le 22 août, l’agence officielle, Tasnim, a cité le travailleur : « Nous ne pouvons pas nous permettre d’acheter un pain !». Il a continué : « Le mois dernier, tout a doublé. Personne ne peut se le permettre. Même le pain coûte plus cher. Je suis retraité et mon salaire mensuel est de 4 millions de rials. Je ne peux rien faire.
Dans une interview accordée à Channel 3 en Iran le 3 septembre, un expert économique a déclaré : « L’augmentation des prix est vraiment horrible. 46 % pour le riz, 51 % pour le beurre, 37 % pour les œufs et les médicaments sont rares à trouver dans de nombreux endroits.
Inutile de dire que la misère économique n’est subie que par les iraniens ordinaires alors que les iraniens politiquement hauts placés vivent comme des coqs en pâte.
Le 6 septembre, dans une interview diffusée par la télévision officielle, un agent immobilier de Téhéran a parlé des logements loués par les enfants des dirigeants iraniens et a déclaré : « Cet enfant de responsable dont j’ignore où il se trouve à l'heure actuelle, loue l'étage supérieur de cette tour avec un prêt total de 38 milliards de rials. Sa voiture monte se reposer à ses côtés. Et il jure dans les médias qu'il est locataire, tu vois ce que je veux dire ? Il est locataire et il jure sincèrement.
Alors que les autorités politiques haut placées vivent une vie de luxe et d’abondance, les iraniens ordinaires doivent se battre, jour et nuit, pour à peine survivre.
Dans un entretien avec la télévision officielle, un autre iranien, la gorge serrée, a déclaré : « Je ne peux pas rentrer chez moi car j’ai honte devant ma femme et mes enfants. S’ils veulent quelque chose, je ne peux pas l’acheter. Je viens ici tous les jours et depuis un mois, il n’y a plus de travail. Chaque mois, ce que je gagne est dépensé avant mon retour à la maison. Pendant deux ou trois mois, je n’ai pas pu acheter de fruits pour ma famille ».
Il a continué : « Je ne vis que pour ma femme et mes enfants. Je me suis presque tué jusqu'à maintenant. Regardez mon visage ! Quel âge j’ai, à votre avis ? J’ai l’air d’avoir quel âge ? J'ai 35 ans. Quel âge a ce gars ? Nous sommes foutus. Nos apparences ne correspondent pas à notre âge biologique ».
Mais l'ampleur de l'injustice a transformé la société en une poudrière qui peut exploser en l’espace d’un instant comme en décembre 2017.
Dans un entretien avec Channel 4 en Iran, le 7 septembre, Amir Mohebbian, un analyste de la faction de Khamenei, a déclaré : « La quantité de mécontentements parmi la population crée la possibilité d’un tremblement de terre à l’échelle de Richter ».
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