Après l'exécution de son frère Ramin, le prisonnier politique Afshin Hossein Panahi a exprimé sa gratitude et sa solidarité, dans une lettre adressée à une communauté internationale qui continue de défendre la mémoire et la cause de son frère ou de sa soeur.
Le 8 septembre, dans un lieu tenu secret dans la province de Téhéran, Ramin Hossein Panahi a été pendu aux côtés de Zaniar Moradi et de Loghman Moradi, sans que leurs familles et avocats respectifs en soient informés.
Le texte intégral de la lettre d’Afshin Hossein Panahi est celui-ci :
Un bruissement d’écho résonne dans le labyrinthe de fer
Il chante : « Supporte ! l'aube est sur nous ! »
Aux chers militants des droits civiques et aux partis et groupes politiques à l'intérieur et à l'extérieur de l'Iran,
Je vous suis particulièrement reconnaissant pour vos efforts inlassables et votre soutien au cours de l’année écoulée pour avoir essayé d’enrayer l’exécution de mon frère innocent mais audacieux.
J'ai le cœur lourd et les yeux pleins de larmes dans ma peine à la suite de la perte de Ramin, qui est mort avec dignité. Il était fier de lutter pour la liberté de ceux qui se lèveraient plus tard pour sa défense et son honneur, ceux qui ont pacifiquement ébranlé la fondation du despotisme.
Enchaîné en prison, je ne suis pas un homme libre. Malgré mon innocence et ma foi en la marche de la liberté de la justice, je souffre de douleurs communes à tous les militants civils et politiques iraniens et mes revendications ne font plus qu'un avec les leurs. J'exige que mes droits soient respectés et je ne me reposerai pas ou je ne faiblirai pas jusqu'à ce qu'ils soient restaurés. Je suis infiniment reconnaissant à ces camarades qui s’efforcent de faire entendre la voix des otages politiques iraniens.
Sachez que la force de notre pacte et l’esprit de notre combat prévaudront.
Afshin Hossein Panahi, dans la prison centrale de Sanandaj
* En référence à la grève générale dans les régions kurdes d'Iran
Afshin Hossein Panahi est un militant politique qui a été arrêté le 26 juin 2017 à son domicile. Il a été condamné à huit ans et demi de prison par le juge Saeedi de la première chambre du tribunal révolutionnaire de Sanandaj pour « propagande contre le régime » et « collaboration avec un groupe d'opposition kurde en participant à une cérémonie de Nowruz ». Cette condamnation a été maintenue par la cour d'appel. Il a également été arrêté en 2011 pour avoir enquêté sur la mort suspecte d'un autre de ses frères, Ashraf Hossein Panahi. Dans le cadre de cette affaire, il a été condamné à un an de prison pour « propagande contre le régime ».
Source : Les droits de l’homme en Iran
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