vendredi 28 septembre 2018

Iran : La déclaration écrite de deux enseignants emprisonnés à Evine en soutien envers Farhad Meysami


meysami prisonnier enseignant iran Mahmoud Beheshti Langroudi et Esmail Abdi, deux professeurs emprisonnés à Evine, en Iran, ont exigé dans une lettre adressée aux autorités judiciaires que leur compagnon de section, Farhad Meysami, qui en est maintenant à son 54ème jour de sa grève de la faim, soit transféré dans un centre de soins à l’extérieur de la prison pour éviter un problème de santé imminent.

Meysami a perdu 13 kg depuis qu’il a commencé sa grève de la faim, le 1er août, protestant à la fois contre sa détention et contre le refus des autorités de lui accorder le droit de choisir l’avocat de son choix. En plus de ses 18 années d’antécédents de colite ulcéreuse, Meysami a fait une chute de tension, le samedi 8 septembre, incitant le médecin de la prison à recommander un traitement plus agressif. Malgré les ordres du médecin, les autorités pénitentiaires refusent de d’approuver son transfert dans un centre de soins différent.
Dans une lettre, Langroudi et Abdi, deux enseignants emprisonnés avec Meysami dans le quartier 8 de la prison d’Evine, ont vivement demandé aux autorités d’approuver le transfert de Meysami dans un centre de traitement médical pour « prévenir une éventuelle catastrophe ».
Le texte intégral de leur lettre, traduit en anglais par HRANA, est ci-dessous :
« Au nom du Dieu de sagesse et de vie,
Cinquante jours se sont écoulés depuis que le Dr Farhad Meysami, militant civil et prisonnier politique, a commencé sa grève de la faim. Sa grève était une réaction à des procédures judiciaires injustes et à l’entrave des autorités de lui permettre de se défense plus efficacement, en lui refusant l’autorisation de choisir son propre avocat. Il est maintenant dans un état de santé critique car il est très affaibli. On dit que les médecins de la prison d'Evine ont insisté pour qu'il soit hospitalisé, alors que les autorités judiciaires refusent de donner l'ordre de le transférer dans une prison matériellement plus équipée pour le soigner.
Parce que ce militant civil souffre de colite ulcéreuse et a perdu 13 kg au cours de sa grève de la faim, sa tension artérielle, son pouls et ses autres signes vitaux se sont sérieusement aggravés. La semaine dernière, il a cessé d'accepter un traitement par voie intraveineuse, nous laissant plus préoccupés que jamais et craignant qu’une catastrophe arrive.
Nous, les soussignés, avons ainsi mis en garde les autorités judiciaires compétentes, pour qu’elles autorisent le transfert sans délai du Dr Meysami dans un bon hôpital, afin d’éviter une éventuelle catastrophe.
Ses compagnons de section, Mahmoud Beheshti Langroudi et Esmail Abdi
Source : Les militants des droits de l'homme en Iran - 25 septembre 2018

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