vendredi 21 septembre 2018

Iran : Lettre ouverte condamnant six exécutions


prison zahedan iran A la suite des exécutions criminelles de trois balouches iraniens dans la prison centrale de Zahedan, dans le sud-est de l'Iran, et des exécutions de trois prisonniers politiques kurdes dans la prison de Gohardasht, dans l'ouest de Téhéran, un certain nombre de détenus de la prison centrale de Zahedan a écrit une lettre ouverte, pour condamner ces crimes.

Mohammad & Ismael Shahbakhsh et Hayatollah Nutizehi étaient les trois baloutches iraniens envoyés à la potence tandis que Loghman et Zaniar Moradi, avec Ramin Hossein Panahi, ont été exécutés le 8 septembre.
Les détenus de la prison centrale de Zahedan qui condamnent ces crimes cruels ont déclaré : « Nous espérons que les voix de tous les Iraniens qui souffrent seront avec nous et que leur cœur sera notre cœur pour condamner ce crime ».
Voici, en partie, ce que dit la lettre :
« Nos consciences sont les seules cours de justice » qui ne nécessitent pas de juge. Nous présentons nos condoléances à tous les Iraniens, à ceux qui éprouvent de la sympathie et en particulier aux provinces du Sistan-Balouchistan et du Kurdistan, et aux familles de Mohammad et Ismael Shahbakhsh et Hayatollah Nutizehi au Baloutchistan et Ramin Hossein Panahi au Kurdistan…
« Nos voix, parmi le pays des oubliés de la prison centrale de Zahedan, ne sont peut-être pas les voix les plus audibles. Pourtant, ce sont des voix qui ont connu des douleurs et des souffrances et, pendant des années, nous avons été sous la coupe du régime. Nous avons été témoins de milliers de crimes commis par ce régime sanguinaire dans cette prison, nous pleurons et nous saignons pour ceux qui souffrent.
« Une fois de plus, nous, Iraniens, condamnons ce crime hideux. Nous espérons avoir la voix de tous les Iraniens qui souffrent… Pour ceux qui restent silencieux au Baloutchistan et au Kurdistan, sachez que ces jeunes se sont sacrifiés pour défendre vos droits perdus. Vous ne devriez pas leur permettre d’être seuls et de les oublier… »
Prison centrale de Zahedan, le 15 septembre 2018

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