CSDHI - Le prisonnier politique Soheil Arabi, journaliste iranien emprisonné en Iran depuis quatre ans, a envoyé un message, exprimant ses condoléances aux parents des trois prisonniers politiques kurdes exécutés, Ramin Hossein Panahi, Zaniar et Loghman Moradi, exécutés le 8 septembre 2018.
Je jure sur les larmes de ma mère, je jure sur les larmes de vos mères, je jure que chaque jour où vous êtes emprisonnés, je jure sur la justice, je jure sur l’égalité…. Nous aurons notre liberté, a déclaré Arabi.
Une autre prisonnière politique, Atena Daemi, une militante contre la peine de mort emprisonnée dans le quartier des femmes de la prison d’Evine, a écrit une lettre et a salué la résistance de trois prisonniers politiques kurdes exécutés.
Dans sa lettre, la prisonnière politique Atena Daemi, s'est moquée de la « justice » du régime clérical des mollahs et elle a écrit : « Ils ont tué nos bien-aimés et pourtant ils se vantent fièrement d'avoir exécuté la justice, une justice dont le symbole n'est pas un ange tenant une balance dont les deux plateaux sont équilibrés mais un homme enturbanné avec une tache sur le front de son turbah, les yeux bandés, mais aussi extrêmement aveugle ; dans une main, il tient un chapelet et de l'autre, il tient une balance inégale par une corde de pendaison. Une casserole s’élève vers les cieux et l'autre est si lourde de cadavres qu'elle est enterrée profondément sous terre. Une justice dont nous n'avons pas vu ou entendu parler depuis 40 ans ! La mort de trois jeunes hommes de notre pays a-t-elle diminué la douleur de notre peuple ?
L'exécution de trois activistes kurdes a également entraîné des condamnations dans le monde entier.
« Les procès des trois hommes étaient manifestement injustes. Après leur arrestation, tous se sont vu refuser l’accès à leurs avocats et à leurs familles, et tous ont déclaré avoir été torturés pour les forcer à avouer. Les autorités iraniennes ont de nouveau démontré leur mépris total pour le droit à la vie ».
Agnès Callamard, Rapporteuse spéciale des Nations unies sur les exécutions extrajudiciaires, a également condamné ce crime atroce contre l'humanité.
« Aucun mot de condamnation ne sera assez fort. L'exécution de #RaminHosseinPanahi équivaut à un meurtre arbitraire par l'État de #Iran. Compte tenu de l'identité de la victime, il s'agit également d'un meurtre politique. Méprisable ».
Ahmed Shaheed, ancien rapporteur spécial américain sur les droits humains en Iran, a également exprimé sa condamnation à cet égard.
« Condamnez les exécutions à caractère politique qui ont eu lieu en Iran aujourd'hui. Le régime en Iran doit être tenu responsable de ses exécutions arbitraires ! @AgnesCallamard @JavaidRehman »
Le docteur Walid Phares, conseiller aux affaires étrangères du président américain, Donald Trump, lors de sa campagne présidentielle, a condamné cet acte impitoyable de la part des mollahs de Téhéran.
« Trois prisonniers politiques iraniens, #RaminHosseinPanahi, #LoghmanMoradi et #ZanyarMoradi ont été exécutés ce matin à la prison #RajaiShahr en #Iran. Leur exécution est un crime de guerre. Le #IranRegime sera tenu responsable par la communauté internationale ».
Malgré de nombreux appels internationaux, le régime iranien a poursuivi ces exécutions le samedi 8 septembre, envoyant Ramin Hossein Panahi, 24 ans, Zaniar Moradi, 30 ans, et Loghman Moradi, 32 ans, à la prison de la prison de Gohardasht (Rajaï Chahr) de Karaj, à l'ouest de Téhéran. Zaniar et Loghman avaient passé plus de neuf ans et Ramin quatorze mois en prison et ce, dans des conditions extrêmement difficiles.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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