CSDHI - Les trois pendaisons politiques de samedi 8 septembre en Iran ne sont pas passées inaperçues au grand damn du régime des mollahs qui comptait sur le week end pour agir en douce.
Trois médias anglophones au moins en ont parlé :
Zanyar Moradi, Loghman Moradi et Ramin Hossein-Panahi, trois prisonniers politiques iraniens, ont été exécutés dans la matinée du samedi 8 septembre à la prison de Rajaï Chahr à Karaj.
Les trois prisonniers politiques kurdes sont désormais enterrés dans un lieu tenu secret après avoir été exécutés secrètement le 8 septembre sur des accusations de meurtre jamais prouvées par le tribunal pénal de Téhéran.
Sans en avertir leurs avocats ou leurs proches, les autorités pénitentiaires ont pendu Zanyar Moradi, Loghman Moradi et Ramin Hossein Panahi, violant le droit iranien et international en s’emparant et enterrant leurs corps dans un lieu inconnu de leurs familles, qui ont été menacées par le ministère du renseignement de garder le silence à ce sujet.
Les trois prisonniers politiques kurdes sont désormais enterrés dans un lieu tenu secret après avoir été exécutés secrètement le 8 septembre sur des accusations de meurtre jamais prouvées par le tribunal pénal de Téhéran.
Sans en avertir leurs avocats ou leurs proches, les autorités pénitentiaires ont pendu Zanyar Moradi, Loghman Moradi et Ramin Hossein Panahi, violant le droit iranien et international en s’emparant et enterrant leurs corps dans un lieu inconnu de leurs familles, qui ont été menacées par le ministère du renseignement de garder le silence à ce sujet.
L’agence de presse iranienne Fars a publié le 8 septembre un rapport affirmant que ces trois hommes étaient des « voyous qui ont pris des mesures militaires et terroristes dans l’ouest de l’Iran et ont semé le trouble et tué les proches d’un certain nombre de familles. (Source : Agence de presse, Fars)
Le 7 septembre, les familles de Zanyar et de Loghman Moradi les ont rencontrés dans des cellules d'isolement, à la demande des autorités pénitentiaires.
Les familles de Zanyar et de Loghman ont été contactées par les autorités de Rajaï Chahr, le 5 septembre qui leur ont demandé de venir à la prison, a déclaré le frère de Zanyar à Hrana.
« Le père de Loghman et moi-même avons pu les rencontrer. Zanyar nous a dit qu'ils avaient été envoyés en isolement, il y a trois jours pour des raisons inconnues… mais ils avaient deviné que c'était pour leur exécution, c'est pourquoi ils ont entamé une grève de la faim ce matin. (Source : Hrana)
Les familles de Zanyar et de Loghman ont été contactées par les autorités de Rajaï Chahr, le 5 septembre qui leur ont demandé de venir à la prison, a déclaré le frère de Zanyar à Hrana.
« Le père de Loghman et moi-même avons pu les rencontrer. Zanyar nous a dit qu'ils avaient été envoyés en isolement, il y a trois jours pour des raisons inconnues… mais ils avaient deviné que c'était pour leur exécution, c'est pourquoi ils ont entamé une grève de la faim ce matin. (Source : Hrana)
Zanyar et Loghman Moradi ont été condamnés à mort après avoir été reconnus coupables du meurtre du fils du leader de la prière du vendredi de Marivan ; une accusation qu'ils ont toujours niée.
Le 22 décembre 2010, les deux amis de la famille kurde ont été condamnés à mort par la 15ème chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidée par le juge Salavati. Ils ont été accusés d'appartenance au parti de gauche interdit Komele et du meurtre du fils du leader de la prière du vendredi de Marivan, le 5 juillet 2009. Zanyar et Loghman ont déclaré à plusieurs reprises que leurs aveux sur ces crimes leur avaient été extorqués sous la contrainte.
Zanyar et Loghman avaient déjà écrit une lettre ouverte, publiée en mai 2017, détaillant leur cas et les tortures qu’ils avaient subies.
En réponse à l'annonce de l'exécution de trois hommes kurdes iraniens, Zaniar Moradi, Loghman Moradi et Ramin Hossein Panahi, ce matin à la prison de Rajaï Chahr, à Karaj, Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du nord, a déclaré :
« Nous sommes horrifiés d'apprendre que les autorités iraniennes ont exécuté ces hommes, en dépit de la condamnation généralisée de leurs condamnations à mort et des appels lancés par des experts des droits humains des Nations Unies et d'autres organes pour stopper leurs exécutions.
« Les procès des trois hommes étaient manifestement injustes. Tous ont été privés d'accès à leurs avocats et à leurs familles après leur arrestation, et tous ont déclaré avoir été torturés en faisant des « aveux ». En les condamnant à mort en dépit de ces défaillances massives, les autorités iraniennes ont une fois de plus démontré leur mépris total pour le droit à la vie.
« Nous appelons la communauté internationale à condamner fermement ces exécutions et exhortons les autorités iraniennes à respecter leurs obligations en vertu du droit international. Les autorités iraniennes doivent prendre des mesures pour veiller à ce que chacun ait un procès équitable, que la torture et les autres mauvais traitements soient absolument interdits et que la pratique des « aveux » forcés soit arrêtée une fois pour toutes.
« Ils doivent aussi imposer immédiatement un moratoire officiel sur les exécutions en vue d'abolir la peine de mort ». (Source : Amnesty International)
Le 22 décembre 2010, les deux amis de la famille kurde ont été condamnés à mort par la 15ème chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidée par le juge Salavati. Ils ont été accusés d'appartenance au parti de gauche interdit Komele et du meurtre du fils du leader de la prière du vendredi de Marivan, le 5 juillet 2009. Zanyar et Loghman ont déclaré à plusieurs reprises que leurs aveux sur ces crimes leur avaient été extorqués sous la contrainte.
Zanyar et Loghman avaient déjà écrit une lettre ouverte, publiée en mai 2017, détaillant leur cas et les tortures qu’ils avaient subies.
En réponse à l'annonce de l'exécution de trois hommes kurdes iraniens, Zaniar Moradi, Loghman Moradi et Ramin Hossein Panahi, ce matin à la prison de Rajaï Chahr, à Karaj, Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du nord, a déclaré :
« Nous sommes horrifiés d'apprendre que les autorités iraniennes ont exécuté ces hommes, en dépit de la condamnation généralisée de leurs condamnations à mort et des appels lancés par des experts des droits humains des Nations Unies et d'autres organes pour stopper leurs exécutions.
« Les procès des trois hommes étaient manifestement injustes. Tous ont été privés d'accès à leurs avocats et à leurs familles après leur arrestation, et tous ont déclaré avoir été torturés en faisant des « aveux ». En les condamnant à mort en dépit de ces défaillances massives, les autorités iraniennes ont une fois de plus démontré leur mépris total pour le droit à la vie.
« Nous appelons la communauté internationale à condamner fermement ces exécutions et exhortons les autorités iraniennes à respecter leurs obligations en vertu du droit international. Les autorités iraniennes doivent prendre des mesures pour veiller à ce que chacun ait un procès équitable, que la torture et les autres mauvais traitements soient absolument interdits et que la pratique des « aveux » forcés soit arrêtée une fois pour toutes.
« Ils doivent aussi imposer immédiatement un moratoire officiel sur les exécutions en vue d'abolir la peine de mort ». (Source : Amnesty International)
Les réactions internationales
Le New York Times, le 8 septembre 2018
Téhéran, Iran - Les médias iraniens rapportent que les autorités ont pendu trois prisonniers kurdes après des années de prison. Hossein Ahmadi Niaz, l’avocat de Ramin Hossein Panahi, cité par l’agence de presse semi-officielle ISNA, a déclaré samedi que des sources fiables l’avaient informé que son client avait été pendu. L'agence de presse semi-officielle Fars a déclaré que les autorités avaient pendu trois « contre-révolutionnaires », sans donner plus de détails. Amjad Hossein Panahi, le frère de Ramin, a également tweeté que son frère faisait partie des trois personnes pendues dans une prison près de Téhéran. Il a ajouté que les deux autres étaient des cousins, Zanyar Moradi et Loghman Moradi, accusés de meurtre en 2009.
Associated Press
Téhéran, Iran - Les médias iraniens rapportent que les autorités ont pendu trois prisonniers kurdes après des années de prison.
Hossein Ahmadi Niaz, l’avocat de Ramin Hossein Panahi, cité par l’agence de presse semi-officielle ISNA, a déclaré samedi que des sources fiables l’avaient informé que son client avait été pendu.
L’agence de presse semi-officielle Fars a déclaré que les autorités avaient pendu trois « contre-révolutionnaires », sans donner plus de détails. Amjad Hossein Panahi, frère de Ramin, a également tweeté que son frère faisait partie des trois personnes pendues dans une prison près de Téhéran. Il a ajouté que les deux autres étaient des cousins, Zanyar Moradi et Loghman Moradi, accusés de meurtre en 2009.
Les groupes de défense des droits humains appellent systématiquement l'Iran à abolir son recours à la peine de mort.
Hossein Ahmadi Niaz, l’avocat de Ramin Hossein Panahi, cité par l’agence de presse semi-officielle ISNA, a déclaré samedi que des sources fiables l’avaient informé que son client avait été pendu.
L’agence de presse semi-officielle Fars a déclaré que les autorités avaient pendu trois « contre-révolutionnaires », sans donner plus de détails. Amjad Hossein Panahi, frère de Ramin, a également tweeté que son frère faisait partie des trois personnes pendues dans une prison près de Téhéran. Il a ajouté que les deux autres étaient des cousins, Zanyar Moradi et Loghman Moradi, accusés de meurtre en 2009.
Les groupes de défense des droits humains appellent systématiquement l'Iran à abolir son recours à la peine de mort.
Reuters, le 8 septembre 2018 à 18h01
L'Iran exécute trois prisonniers kurdes accusés d'attaques de militants
Genève - L’Iran a exécuté trois hommes kurdes iraniens accusés d’appartenance à un groupe militant et de participation à des attaques contre des civils et des forces de sécurité dans la région kurde de l’ouest de l’Iran.
Les exécutions ont eu lieu malgré l’appel, vendredi, pour qu’elles soient stoppées, de deux rapporteurs spéciaux des droits de l’homme, Javaid Rehman et Agnes Callamard, qui ont déclaré dans un communiqué que les hommes n’avaient pas bénéficié d’un procès équitable.
L’Iran possède l’un des taux d’exécution les plus élevés au monde. Selon Amnesty International, 51 % des exécutions enregistrées en 2017 ont eu lieu en Iran.
Genève - L’Iran a exécuté trois hommes kurdes iraniens accusés d’appartenance à un groupe militant et de participation à des attaques contre des civils et des forces de sécurité dans la région kurde de l’ouest de l’Iran.
Les exécutions ont eu lieu malgré l’appel, vendredi, pour qu’elles soient stoppées, de deux rapporteurs spéciaux des droits de l’homme, Javaid Rehman et Agnes Callamard, qui ont déclaré dans un communiqué que les hommes n’avaient pas bénéficié d’un procès équitable.
L’Iran possède l’un des taux d’exécution les plus élevés au monde. Selon Amnesty International, 51 % des exécutions enregistrées en 2017 ont eu lieu en Iran.
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