Mohyeddin Ebrahimi, prisonnier politique âgé de 42 ans, a été reconnu coupable de « coopération avec un parti d’opposition kurde » et condamné à mort par le juge Ali Sheikhloo, de la section 2 du tribunal révolutionnaire d’Oroumieh, situé dans le nord-ouest de l'Iran. Il est actuellement détenu dans la section 12 de la prison d'Oroumieh.
Ebrahimi s’est remis, dans la clinique de la prison d’Oroumieh, de trois blessures par balle dont il a été victime, il y a près d’un an. On lui a tiré dessus, lors de son arrestation, le 23 octobre 2017, à la frontière entre l'Iran et l'Irak, alors qu’il portait sur lui un talkie-walkie et il a été accusé de possession d'alcool.
Le tribunal a fait preuve de désinvolture dans le verdict prononcé contre Ebrahimi, l’accusant verbalement de « coopération avec un parti d’opposition kurde » - passible de la peine de mort - en sautant certaines parties de la procédure judiciaire prévue par la loi, par exemple : interrogatoire formel, remise d’une copie sur papier de son acte d'accusation ou audition de témoignages en sa faveur.
Le dossier d’Ebrahimi montre une histoire d’accusations liées à l’alcool : une arrestation en 2010 pour laquelle il a passé 11 mois dans la prison d’Oromieh avant d’être acquitté, et une accusation en 2014 qui a finalement été abandonnée, faute de preuves. Selon le rapport annuel d’Amnesty International, l’Iran occupe le premier rang mondial des exécutions par habitant. Mohyeddin Ebrahimi est originaire du village d'Alkaw, près de la ville d'Oshnavieh, dans la province de l'Azerbaïdjan occidental.
Source : Les Militants des droits de l'homme en Iran - 23 septembre 2018
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