Les exportations de pétrole iranien ont commencé à baisser significativement en août dernier, certains des plus gros clients de Téhéran ayant commencé à réduire ou mettre un terme à leurs importations. Ceci intervient à la veille des sanctions américaines contre les exportations de pétrole iranien.
Les ventes de pétrole brut et de condensat iranien sont tombées en dessous de 2 millions de barils par jour (bpj) en août, selon le système de traçage des pétroliers de Bloomberg. Elles ont atteint leur niveau le plus bas depuis un an.
Cette tendance se poursuit en septembre avec la réduction des exportations de pétrole iranien. Certains analystes prévoient que d’autres clients de Téhéran réduiront leurs achats dans les semaines à venir, car les sanctions de novembre se rapprochent.
Alors que les exportations de pétrole iranien ont augmenté de 200 000 bpj dans la première moitié de septembre comparés à celle d’août, cela ne sauvera pas le régime. Les exportations sont toujours en baisse par rapport aux mois derniers et cette augmentation est due au fait que certains pays augmentent leurs stocks avant les sanctions.
Même le deuxième plus gros importateur de pétrole iranien, l’Inde, devrait réduire ses achats pour respecter les sanctions américaines. Par ailleurs, l’Europe qui est toujours engagée dans l’accord sur le nucléaire dont Donald Trump s’est retiré, devrait également interrompre ses importations du brut iranien pour éviter les sanctions américaines.
Alors que certains pays, dont l’Inde, essaient d’obtenir des dispenses de sanctions de la part des États-Unis, leurs chances sont minces et ils devront avoir un plan de secours.
Lorsque les sanctions sur le pétrole iranien seront de nouveau mises en place, les experts estiment que les exportations pourraient s’effondrer à moins de 1 million de barils. Cela fera énormément de tort au régime, sachant que les exportations de pétrole comptent pour 70 % dans les exportations totales de l’Iran.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a déclaré la semaine dernière que les prix du Brent (type de pétrole) pourraient augmenter au-dessus de 80 dollars le baril si d’autres producteurs ne remplacent pas les pertes iraniennes.
Amrita Sen, l’analyste en chef pour le pétrole à Energy Aspects, a déclaré que les exportations de pétrole iranien allaient chuter entre 1,5 million et 1,7 million de bpj d’ici à la fin de 2018. Ce qui veut dire que Téhéran n’exportera plus qu’un million bpj au début de l’année prochaine.
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