A la prison de Rajaï Chahr en Iran, un prisonnier de 50 ans et père d’un enfant, Ali Ahmadi, a été transféré dans un hôpital après avoir tenté de se suicider en prenant une une surdose de comprimés. À la date de ce rapport, son état de santé reste inconnu.
Selon une source proche, Ahmadi a tenté de se suicider pour échapper à la perspective de d’être continuellement harcelé par la mafia de la prison, un groupe de détenus manœuvrés par le responsable du quartier 1, Hassan Kord, (de son vrai nom Hasan Gord) qui l’a physiquement agressé car il refusait de les payer et puis s'en est sorti.
« Sur ordre de Kord, ils se sont rendus chez Hector Ahmadi pour qu’ils leur paye deux millions de tomans (environ 128 euros). Parce qu’il ne pouvait pas les payer, ils l’ont battu. Lorsque M. Ahmadi a rapporté les coups et extorsions à Kord et aux autorités pénitentiaires, rien n'en est sorti », a déclaré la source.
Détenu actuellement dans le quartier 1 de Rajaï Chahr, situé à Karaj, dans la province d'Alborz (48 km à l'ouest de Téhéran), Ahamdi a passé 13 ans en prison pour meurtre et au cours de sa peine, il a obtenu le pardon de 3 des 4 membres de la famille de la victime.
Rajaie Shahr est l'une des prisons les plus redoutables d'Iran. Bien qu'elle soit classifiée comme une prison criminelle par le Bureau national pénitencier, elle sert, depuis de nombreuses années, d'exil pour les prisonniers politiques et non politiques.
Les organisations de défense des droits humains ont publié de nombreux rapports sur les mauvais traitements discriminatoires infligés aux prisonniers, ainsi que le mépris flagrant dont font preuve les autorités pénitentiaires en favorisant le crime organisé, la contrebande, les assassinats prémédités et les directives illégales des autorités de sécurité.
Ahmadi n’est pas le premier prisonnier à tenter de se suicider sous le despotisme de Kord ; plusieurs prisonniers de Rajaï Chahr qui ont commencé une grève de la faim, se sont mutilés ou ont tenté de se suicider dans des circonstances similaires.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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