Depuis que les États-Unis sont sortie de l’accord nucléaire avec Téhéran, plusieurs entreprises se sont retirées d’accords commerciaux avec l’Iran par peur des sanctions qui seront de nouveau imposées par le gouvernement.
Les États-Unis ont prévenu les entreprises étrangères qu’elles devaient profiter de la période de liquidation pour éviter les sanctions secondaires. De nombreuses moyennes et grandes entreprises en Allemagne risquent de se retrouver en ligne de mire.
Les exportations allemandes en Iran ont augmenté de 27% après l’accord nucléaire en 2015. On estime que l’année dernière, les exportations allemandes s’élevaient à environ 4,2 milliards de dollars.
L’Union européenne, qui souhaite garder l’accord sur le nucléaire et ses accords commerciaux avec l’Iran, essaie d’obtenir un statut particulier pour protéger les entreprises européennes qui font affaire avec l’Iran.
Les dirigeants européens ont essayé de persuader Trump de ne pas imposer de nouvelles sanctions, ou au moins de donner des dispenses aux entreprises européennes. Mais Trump n’a pas cédé.
L’Allemagne a déclaré qu’elle aiderait les entreprises allemandes à rester en Iran et la semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas, a déclaré que le pays travaillait avec le Royaume-Uni et la France pour développer un système de paiement qui permettrait aux entreprises de continuer à faire affaire avec l’Iran, même une fois les sanctions réinstaurées. Cependant, de nombreuses entreprises allemandes ont déjà commencé à mettre fin à leurs échanges ou au moins à les réduire. D’autres se sont déjà retirées d’Iran.
Le géant allemand de l’automobile Volkswagen s’est déjà retiré du marché iranien. L’été dernier, il avait annoncé qu’il revendrait des voitures en Iran pour la première fois depuis 17 ans. Ces plans sont désormais interrompus.
La banque allemande Commerzbank a annoncé qu’elle ne traiterait plus avec les clients iraniens et le fabricant Airbus a déclaré qu’il analyserait l’avenir de l’entreprise en Iran en fonction des effets des sanctions américaines.
La compagnie d’assurance Allianz a également déclaré qu’elle évaluerait tous ses contrats liés à l’Iran et qu’elle commencerait à faire des plans pour la période de retrait. Dürr, un fournisseur automobile, a mis fin à ses échanges avec l’Iran le mois dernier.
Les observateurs et analystes pensent que la plupart des entreprises européennes quitteront l’Iran au courant du mois prochain. Le système financier des États-Unis est l’un des plus puissants dans le monde et même si les entreprises européennes sont protégées des sanctions, la plupart d’entre elles ne voudront pas prendre de risques.
Toutes ces entreprises qui quittent l’Iran ont un impact majeur sur l’économie et les Iraniens voient dans le changement de régime la seule solution à leurs malheurs.
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