mardi 25 septembre 2018

Iran : L'état de santé d'un militant des droits humains opposé au port du hijab est très préoccupant


Farhad Meysami 2 iran L’état de santé du défenseur des droits humains, Farhad Meysami, détenu dans la tristement célèbre prison d’Evine en Iran et qui est en grève de la faim depuis plus de 54 jours, s’est considérablement détérioré, selon certaines informations.
Farhad Meysami, 48 ans, médecin et éditeur avant de devenir militant civil, a été arrêté sur son lieu de travail, en juillet et conduit dans la tristement célèbre prison d’Evine pour avoir protesté contre les règles imposant aux femmes de porter un hijab. Il a été accusé de posséder un badge sur lequel il était écrit : « Je suis contre le hijab obligatoire ».

Il a également été accusé d'avoir « incité des femmes à apparaître sans hijab dans la rue », mais aussi de « collusion et conspiration ayant pour but de porter atteinte à la sécurité nationale », « propagande contre les institutions », et d’ « insulte du hijab, élément sacré et essentiel de l'islam ».
La grève de la faim de Meysami porte sur « des accusations injustifiées et le refus e lui permettre de désigner l’avocat de son choix ».
Les autorités ont passé un appel téléphonique abusif à la mère de Meysami au milieu de la nuit, lui lui faisant entendre un enregistrement audio qui ressemblait aux bruits de coups reçus par son fils en prison.
Un certain nombre d'autres militants et avocats ont été arrêtés en relation avec les manifestations. Nasrin Sotoudeh, une éminente avocate spécialisée dans les droits humains, a été arrêtée en juin après avoir dénoncé l’arrestation d’un certain nombre de ses clients qui ont défié les règles du hijab.
Sotoudeh a également entamé une grève de la faim depuis le 25 août. Elle a dit que c'était « pour protester contre diverses détentions et pressions exercées par le système judiciaire contre ma famille, mes associés et mes amis ».
« Pensez-vous que porter un badge indiquant « Je suis contre le hijab obligatoire » est un délit ? », a déclaré Amnesty International sur Twitter. « Les autorités iraniennes considèrent que oui. Ils ont arrêté le défenseur des droits humains Farhad Meysami et l'ont inculpé d'infractions à la sécurité nationale pour avoir soutenu la campagne des femmes iraniennes contre cette pratique dégradante ».
 Source : Les droits de l'homme en Iran

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