vendredi 28 septembre 2018

Amnesty International condamne la manière dont les autorités iraniennes traite Arash Sadeghi


arash sadeghi iran Les autorités iraniennes torturent le défenseur des droits humains emprisonné, Arash Sadeghi, qui souffre d’un cancer, en le privant délibérément des soins médicaux spécialisés dont il a désespérément besoin, selon les affirmations des professionnels de la santé, a révélé Amnesty International, le 26 septembre.

« Arash Sadeghi, qu’Amnesty International considère comme un prisonnier d’opinion, qui a été condamné à 19 ans de prison en 2016 uniquement pour son travail pacifique en faveur des droits humains, a été diagnostiqué avec une tumeur osseuse cancéreuse, le mois dernier. Cependant, les autorités de la prison de Rajaï Chahr, à Karaj, une ville située dans le nord-ouest de Téhéran, ont, depuis lors, entravé son accès à des soins médicaux susceptibles de lui sauver la vie », a écrit Amnesty dans un communiqué et a critiqué les autorités iraniennes qui mettent délibérément en danger la santé et la vie d'Arash Sadeghi.
Arash Sadeghi, défenseur des droits humains emprisonné, a été opéré le 12 septembre. Les forces de sécurité officielles l’ont prématurément déplacé et ont enchaîné sa main gauche et sa jambe gauche alors qu’il était encore inconscient. Les forces de sécurité ont ensuite bloqué la zone autour de son lit d'hôpital, de sorte que cela a empêché l'équipe médicale de l’hôpital, qui a protesté, de procéder à des contrôles postopératoires de routine.
Le 15 septembre, Arash Sadeghi a été ramené à la prison de Rajaï Chahr. Cela va à l'encontre d'un avis médical explicite strict qui stipule qu’il est obligé de passer au moins 25 jours à l'hôpital après l'opération afin de pouvoir être surveillé par des médecins spécialistes. Les médecins ont déclaré avoir besoin de cette période de récupération postopératoire pour déterminer si Arash Sadeghi a besoin d'une chimiothérapie, d'une radiothérapie ou d'une intervention chirurgicale supplémentaire.
Le 22 septembre, il avait un rendez-vous avec son chirurgien cancérologue, qui avait précisé qu’il ne pouvait le recevoir que le matin. Cependant, les gardiens de prison l’ont emmené dans l'après-midi, heure à laquelle le chirurgien n'était plus présent.
« La manière dont les autorités iraniennes traitent Arash Sadeghi n’est pas seulement cruelle ; en termes juridiques, c'est un acte de torture. A chaque étape, les autorités pénitentiaires, le bureau du procureur et les pasdarans ont tout fait pour entraver et limiter l'accès aux traitements essentiels dont Arash a besoin pour traiter son cancer mortel », a déclaré Philip Luther, Directeur de la recherche et du plaidoyer pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International.
Source : Les droits de l’homme en Iran

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