.Lors d'une conférence de presse tenue mercredi à Londres, le bureau de représentation du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) au Royaume-Uni a révélé des informations importantes sur l'implication de hauts responsables et organes du régime iranien dans les activités terroristes sur le territoire européen.
Notamment sur la chaîne de commandement et le processus décisionnel en matière de terrorisme par Téhéran.
Les révélations interviennent à la suite d’attentats terroristes majeurs déjoués ces derniers mois en Europe, notamment le complot déjoué visant à provoquer un bain de sang à Paris (Villepinte) contre le rassemblement du CNRI, le 30 juin 2018. Selon les informations obtenues par les sources de l'Organisation des Moudjahidine du Peuple d'Iran (OMPI) à l'intérieur du pays, la décision concernant les complots terroristes en Europe a été prise au plus haut niveau du Conseil suprême de sécurité nationale, dirigé par Hassan Rohani, avec l'approbation d’Ali Khamenei, le président et le Guide suprême des mollahs.
Dowlat Nowrouzi, représentante du CNRI au Royaume-Uni, a pointé du doigt l’« Organisation du Renseignement Etranger et des Mouvements », une organe du ministère iranien du Renseignement (VEVAK). Celui-ci dirige les activités terroristes hors Iran, en particulier en Europe et aux États-Unis. Le CNRI a également identifié Reza Amiri Moghaddam, une figure sinistre du terrorisme iranien à la tête de cette organe et répond directement du ministre du Renseignement, Mahmoud Alavi.
Selon le CNRI, le diplomate iranien qui a planifié l’attentat raté de Villepinte, Assadollah Assadi, relevait directement d'Amiri Moghaddam. Assadi a personnellement remis la bombe pour l’opération aux deux terroristes arrêtés en Belgique. Il est actuellement en prison en Allemagne.
Hossein Abedini, membre de la Commission des Affaires étrangères du CNRI, a présenté des informations détaillées sur l'appareil terroriste du régime et la récente escalade des opérations du VEVAK en Europe et aux États-Unis. (Abedini a lui-même été pris pour cible par un commando iranien et grièvement blessé en 1990 à Istanbul)
Les parlementaires britanniques dénoncent le terrorisme iranien
Par ailleurs, des députés britanniques ayant assisté à la conférence ont mis en garde contre la recrudescence des activités terroristes en Europe. Ils ont condamné le silence des gouvernements européens au sujet des activités néfastes de Téhéran et ont mis en garde contre les conséquences désastreuses d'une telle attitude irresponsable.
Bob Blackman, député conservateur de Harrow East, qui a assisté au rassemblement du 30 juin à Villepinte, a indiqué avoir déposé en Belgique, en tant que parti civile, une plainte contre Téhéran pour son rôle dans le complot terroriste. Avec cinq autres députés, il a également déposé une motion parlementaire dans ce sens.
La motion parlementaire, appuyée par plus de 40 députés de tous les partis à la Chambre des communes du Royaume-Uni, stipule : « Cette Assemblée condamne fermement le régime des mollahs pour ses activités terroristes en Europe, notamment la tentative d'attentat à la bombe lors du rassemblement de l'opposition iranienne à Paris, qui avait pour thème « Iran Libre - L'alternative". Elle condamne l'abus des privilèges diplomatiques par Téhéran et réaffirme la nécessité de juger les responsables et d'expulser d’Europe les agents du VEVAK opérant sous couvert diplomatique ou en se présentant comme des « anciens membres de l'opposition iranienne ».
« Cette Assemblée appelle à une politique ferme pour contrer les activités malveillantes de l'Iran. Elle réitère que cet incident démontre la crainte du régime du Conseil national de la Résistance iranienne, considéré comme l’alternative démocratique à son pouvoir », ont ajouté les députés dans leur motion.
David Jones, député conservateur de Clwyd West et ancien Secrétaire d'État du Pays de Galles, ainsi que Lord Maginnis of Drumglass, membre syndicaliste indépendant de la Chambre des Lords de l'Ulster, étaient parmi les autres membres du Parlement et de la Chambre des Lords qui ont intervenu.
Concerne les raisons pour lesquelles Téhéran a intensifié sa campagne de terrorisme, Mme Nowrouzi a souligné que la poursuite des manifestations contre le régime au cours des huit derniers mois a été le fait marquant de l'Iran en 2018. Dès le début, les plus hauts responsables du régime, notamment Rohani et Khamenei, ont accusé l'OMPI d’être derrière les manifestations et ont promis de sérieux représailles.
« Le régime des mollahs n'a pas de solutions pour répondre à la crise sociale. Il considère que la seule solution est de s’en prendre à la Résistance iranienne et à l'Alternative avec des actes terroristes. Compte tenu de la gravité de la situation, il est prêt à payer un fort coût diplomatique pour atteindre cet objectif », a déclaré la représentante du CNRI à la conférence de presse.
« La menace terroriste du régime des mollahs est plus grave et plus urgente qu'on ne le pensait. Nous ne devons pas laisser Téhéran menacer la vie des opposants Iraniens et la sécurité des pays européens », a-t-elle averti. « La Résistance iranienne réitère trois mesures urgentes et impératives. Premièrement, les terroristes détenus en Allemagne et en Belgique doivent être traduits devant la justice Belgiqe sans aucune considération politique. Deuxièmement, les agents et espions du VEVAK dans les pays européens doivent être arrêtés, jugés et expulsés. Et troisièmement, les ambassades et les missions diplomatiques du régime des mollahs en Europe doivent être fermées », a ajouté la représentante du CNRI au Royaume-Uni.
Représentation du Conseil national de la Résistance iranienne au Royaume-Uni
Le 12 septembre 2018
Le 12 septembre 2018
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