Amnesty International, le 8 septembre 2018 - En réaction aux informations selon lesquelles trois Kurdes iraniens, Zaniar Moradi, Loghman Moradi et Ramin Hossein Panahi, ont été exécutés le 8 septembre au matin à la prison de Rajai Shahr, à Karaj, Philip Luther, directeur des recherches et des actions de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International, a déclaré : « Nous sommes horrifiés d'apprendre que les autorités iraniennes ont exécuté ces hommes, alors que leur condamnation à mort a été largement contestée et que des experts en droits humains de l'ONU et d'autres organismes ont appelé à annuler leur exécution.
« Le procès de ces trois hommes a été marqué par une iniquité flagrante. Tous trois se sont vus refuser la possibilité de communiquer avec leurs avocats et leurs familles après leur arrestation et ont déclaré avoir été torturés en vue de leur extorquer des " aveux ". En les condamnant à mort malgré ces lacunes importantes dans la procédure légale, les autorités iraniennes témoignent une nouvelle fois de leur mépris flagrant pour le droit à la vie.
« Nous demandons à la communauté internationale de condamner fermement ces exécutions et d'inciter les autorités iraniennes à respecter leurs obligations en termes de droit international. Elles doivent prendre des mesures afin de garantir que chacun bénéficie d'un procès équitable, que la torture et les mauvais traitements soient absolument interdits, et que la pratique des " aveux " forcés soit définitivement abandonnée.
« Elles doivent aussi instaurer immédiatement un moratoire officiel sur les exécutions, en vue d’abolir la peine capitale. »
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