mardi 10 septembre 2019

Août est marqué par des arrestations et de lourdes peines de militants en Iran

Août est marqué par des arrestations et de lourdes peines de militants en Iran
Par Shamsi Saadati
Iran Human Rights Monitor a publié son rapport mensuel sur les violations des droits de l'homme en Iran et, comme toujours, sa lecture est troublante. Le rapport d'août est rempli d'exemples de répression brutale contre la société iranienne, en pleine crise économique, sociale et politique, dans le but de faire taire la dissidence.
Au moins 41 personnes ont été exécutées en Iran en août 2019, deux exécutions ayant eu lieu en public.

Plus de 30 militants, travailleurs et journalistes ont été condamnés à la flagellation et à la prison; 21 d'entre eux pour avoir participé à des manifestations.
Plusieurs d'entre eux ont été accusés d'avoir assisté à des manifestations de la fête du travail le 1er mai, notamment:
• La chercheuse Atefeh Rangiz, condamnée à 11 ans et demi de prison et à 74 coups de fouet
• La journaliste Marzieh Amiri, condamnée à 10 ans et demi de prison et à 148 coups de fouet
• Nasrin Javadi, condamnée à sept ans de prison et à 74 coups de fouet
• Azarm Khezri, militant syndicaliste condamné à sept ans de prison et à 74 coups de fouet
• Le militant syndical Farhad Sheikhi, condamné à quatre mois de prison avec sursis et cinq coups de fouet
• Rasoul Taleb Moghadam, membre du syndicat des travailleurs de l'entreprise de bus de Téhéran et de sa banlieue, condamné à deux ans de prison, 74 coups de fouet, deux ans d'exil et deux ans d'interdiction d'utiliser un smartphone
Tandis que d'autres militants, dont Parvin Mohammadi, vice-présidente de l'Union libre des travailleurs iraniens, ont été condamnés à un an de prison pour avoir participé à une réunion de la fête du travail à Karaj le 26 avril.
Les autres condamnés sont:
• Mohammad Taghi Falahi, président de l’Association des enseignants de Téhéran, condamné à huit mois de prison et dix coups de fouet pour avoir participé à une manifestation à l’occasion de la Journée nationale des enseignants
• 16 travailleurs de l'usine de canne à sucre Haft Tappeh ont été condamnés à huit mois de prison et 30 coups de fouet pour leur manifestation de 20 jours le mois dernier contre des salaires impayés
• Saba Kord Afshari, condamnée à 24 ans de prison pour avoir protesté contre le voile obligatoire
• Le Satiriste Keyomars Marzban, condamné à 23,3 ans de prison pour avoir travaillé pour des médias étrangers
• Neuf militants civils condamnés à 54 ans de prison
De nombreux autres militants ont été arrêtés, dont au moins 14 personnes qui ont signé des lettres ouvertes appelant la démission du guide suprême du régime, Ali Khamenei, et un certain nombre de femmes journalistes, comme indiqué par Reporters sans frontières (RSF).
Le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme en Iran a critiqué le régime pour le traitement réservé aux défenseurs des droits de l'homme, aux membres des communautés minoritaires, aux avocats, aux journalistes, aux militants syndicaux et aux femmes protestant contre le hijab obligatoire dans un rapport à l'Assemblée générale publié précédemment.

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