jeudi 11 mai 2023

Iran : Pas d’accalmie dans les exécutions

 – Le rythme des exécutions en Iran ne faiblit pas, au contraire, il ne cesse d’augmenter affolant la communauté internationale, mais pas le peuple iranien qui continue de lutter pour faire tomber le régime qui le tyrannise.

Exécutions de Hossein Shahrouzi et le Baloutche Younes Rigi Rakhshani, à Chiraz

Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, deux hommes ont été exécutés à la prison centrale de Chiraz le 8 mai. Leur identité a été établie comme étant celle de Hossein Shahrouzi, 38 ans, et de Younes Rigi Rakhshani (photo), un Baloutche de 35 ans. Ils ont été condamnés à mort pour des accusations liées à la drogue par le tribunal révolutionnaire.

Des sources informées ont déclaré à Iran Human Rights : « Hossein Shahrouzi a été arrêté pour possession d’héroïne il y a environ trois ans. Hossein travaillait à Asaluyeh depuis trois ans et a été arrêté après son retour à Jahrom. Younes était marié et père de cinq enfants. Il était derrière les barreaux pour des affaires de drogue depuis environ trois ans ».

À l’heure où nous écrivons ces lignes, leurs exécutions n’ont pas été signalées par les médias nationaux ou les autorités iraniennes.

Les minorités ethniques, les Baloutches en particulier, sont largement surreprésentées dans le nombre d’exécutions en Iran. En 2022, au moins 174 membres des minorités baloutches, dont trois femmes, ont été exécutés dans 22 prisons iraniennes, ce qui représente 30 % de l’ensemble des exécutions. Ces minorités ne représentent que 2 à 6 % de la population iranienne.

Les minorités baloutches ont également représenté près de la moitié des exécutions liées à la drogue en 2022. 47,3 % des 256 personnes exécutées pour des motifs liés à la drogue étaient des Baloutches.

Selon les informations recueillies par Iran Human Rights (IHRNGO), au moins 256 personnes ont été exécutées pour des infractions liées à la drogue en 2022, soit plus de deux fois plus qu’en 2021 (126) et dix fois plus qu’en 2020 (25).

Le Baloutche Yasser Rakhshani exécuté à Zahedan

Yasser Rakhshani, un Baloutche condamné au qisas (châtiment en nature) pour meurtre, a été exécuté à la prison centrale de Zahedan.

Selon Hal Vash, un Baloutche a été exécuté à la prison centrale de Zahedan le 8 mai. Il s’agirait de Yasser Rakhshani, 29 ans, qui avait été condamné au qisas pour meurtre.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, son exécution n’a pas été signalée par les médias nationaux ni par les autorités iraniennes.

Les personnes accusées de « meurtre intentionnel » sont condamnées au qisas (châtiment en nature) indépendamment de l’intention ou des circonstances, en raison de l’absence de gradation dans la loi. Une fois l’accusé condamné, la famille de la victime doit choisir entre la mort en guise de châtiment, la diya (prix du sang) ou le pardon.

Selon les informations recueillies par Iran Human Rights (IHRNGO), au moins 288 personnes ont été exécutées pour meurtre en 2022, soit 49 % des 582 exécutions recensées.

Le Baloutche Mohammad Ahmadi exécuté à Isfahan

Mohammad Ahmadi, un Baloutche condamné à mort pour des accusations liées à la drogue, a été exécuté à la prison centrale d’Isfahan.

Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, un Baloutche a été exécuté à la prison centrale d’Isfahan le 8 mai. Son identité a été rapportée comme étant celle de Mohammad Ahmadi, 45 ans, qui avait été condamné à mort pour des accusations liées à la drogue par le tribunal révolutionnaire.

Il avait été arrêté il y a environ trois ans et était père de trois enfants.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, son exécution n’a pas été signalée par les médias nationaux ni par les autorités iraniennes.

Les minorités ethniques, les Baloutches en particulier, sont largement surreprésentées dans le nombre d’exécutions en Iran. En 2022, au moins 174 membres des minorités baloutches, dont trois femmes, ont été exécutés dans 22 prisons iraniennes, ce qui représente 30 % de l’ensemble des exécutions. Ces minorités ne représentent que 2 à 6 % de la population iranienne.

Mehdi Teimouri exécuté à Oroumieh

Mehdi Teimouri, un homme condamné à mort pour des accusations liées à la drogue, a été exécuté à la prison centrale d’Oroumieh.

Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, un homme a été exécuté à la prison centrale d’Oroumieh le 5 mai. Son identité a été établie, il s’appelait Mehdi Teimouri. Il avait été condamné à mort pour des accusations liées à la drogue par le tribunal révolutionnaire.

Iran Human Rights avait précédemment rapporté les exécutions de Faramarz Shakhsi, Davod Mahmoudyar et Behzad Hanifi à la prison ce jour-là.

Des sources officielles ont rapporté une exécution liée à des faits de drogue dans la province de l’Azerbaïdjan occidental ce jour-là, sans nommer la personne exécutée. Ainsi, aucun des trois hommes n’a été nommé par les sources officielles.

Source : IHR/CSDHI 

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