Dans une interview accordée à l’agence de presse ILNA le 3 mai, Ezzatollah Zarghami a rejeté la possibilité que le traitement brutal des femmes sans hijab puisse dissuader les étrangers de visiter l’Iran.
« Tout peut être une attraction touristique pour un touriste étranger ; ils prendraient même des photos », a déclaré M. Zarghami.
Le ministre s’est également félicité du fait que les touristes étrangers respectent strictement les règles de la République islamique en matière de hijab.
Les autorités iraniennes ont intensifié leurs efforts pour imposer le port obligatoire du voile ces dernières semaines, car de plus en plus de femmes font fi du code vestimentaire strict de la République islamique.
En Iran, toutes les femmes doivent cacher leurs cheveux avec un hijab (foulard) et porter un pantalon ample sous leur manteau lorsqu’elles sont en public.
Toutefois, un nombre croissant de femmes apparaissent en public sans hijab depuis que Mahsa Amini, 22 ans, est morte en garde à vue en septembre, déclenchant des manifestations dans tout le pays pour réclamer des changements économiques, sociaux et politiques fondamentaux. Amini avait été arrêtée pour avoir prétendument porté un foulard de manière inappropriée.
Des centaines de petits commerces, notamment des cafés et des restaurants, ainsi que des centres commerciaux ont été fermés au cours des derniers mois parce qu’ils n’appliquaient pas la loi sur le hijab à leurs clients.
Les troubles ont gravement affecté l’industrie touristique iranienne.
En janvier, le directeur de l’association des voyagistes iraniens a déploré qu’il n’y ait « aucune réservation pour les touristes européens ».
« Nous n’avons aucune réservation pour le printemps et il semble que les touristes internationaux n’aient pas l’intention de venir en Iran », a déclaré Ebrahim Porfaraj.
Source : Iran Wire/ CSDHI
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